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L'arrivée prochaine du "cashback" fait débat : "C'est anachronique"

Le "cashback", ou échange de monnaie contre paiement par carte bancaire, sera autorisé à partir du 13 janvier. Une initiative séduisante pour certains mais jugée inutile pour d'autres à l'heure de la dématérialisation.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Mariam El Kurdi
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A partir du 13 janvier 2018, la législation européenne autorisera le retrait d'argent liquide contre un paiement en carte bancaire. (MAXPPP)

Vous êtes à court de monnaie ? Vous pourrez bientôt retirer de l'argent chez votre commerçant. C'est en tout cas ce que permet la directive européenne sur les services de paiement qui entrera en vigueur le 13 janvier prochain. Cela s'appelle le "cashback". Il vous suffira d'acheter le journal 2 euros par exemple, et de le payer 22 euros par carte bancaire. Le commerçant vous rendra un billet de 20 euros.

Le "cashback" sera autorisé à compter du 13 janvier : reportage d'Hélène Fily

Le service pourrait faire des adeptes, notamment chez les jeunes. "Il y a (déjà) beaucoup de jeunes essentiellement qui me disent : 'Est-ce que je peux vous faire une carte bleue pour 20 euros, je vous prends un paquet et vous me rendez la différence'. Ça ne date pas d'aujourd'hui", explique un buraliste. Mais pour le commerçant, il existe tout de même un paradoxe à l'heure où les pièces de monnaie se font de plus en plus rares.

Il faudra remettre de l’espèce en route, parce que sinon ça va devenir compliqué

Un buraliste

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Alors que l'argent se dématérialise de plus en plus, et où l'on promeut le paiement sans contact, certains ont en outre du mal à comprendre l'utilité de ce nouveau service. C'est le cas de Jérome Raguénès, directeur du département numérique à la Fédération bancaire française. "C’est anachronique, c’est peu sécurisé, ce n’est pas dans le sens de l'évolution des moyens de paiement", explique-t-il, soulignant que les paiements par carte bancaire, la carte sans contact, devraient dépasser "le milliard de transactions en cette fin de l’année".

Une ouverture vers d'autres marchés

D'autres y voient en revanche la possibilité de nouveaux marchés. C’est le cas des convoyeurs de fonds, comme la Brinks et son président Patrick Lagarde. "Cela peut être la mise en place d’automates dans les commerces qui vont leur permettre de gérer ce cash en toute sécurité, de le gérer aussi comptablement parce que ce n’est pas forcément simple de mélanger la recette du point de vente avec de la distribution de billets". Les modalités précises du service sont encore attendues, notamment sur le plafond de retrait qui pourrait se situer autour de 60 euros.  

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