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WikiLeaks, ruiné, ne publiera plus rien jusqu'à nouvel ordre

Le site Internet de Julian Assange est ruiné. Les principales banques américaines refusent de débloquer les comptes de l'entreprise. L'organisation cybermilitante annonce la suspension de ses publications le temps de réunir des fonds.
Article rédigé par Augustin Arrivé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"WikiLeaks est aujourd'hui contraint de suspendre temporairement ses activités de publication." Julian Assange a son bracelet électronique au poignet. Il est toujours en liberté surveillée, alors il parle depuis Londres. Et il n'est pas sorti d'affaire: après cinq ans d'existence et une traque internationale, son site Internet n'a plus d'argent.

L'Australien souffre du boycott de plusieurs grandes banques américaines. Une sanction décidée l'an dernier, après la publication de milliers de documents confidentiels américains. Les fameux "câbles diplomatiques" qui firent trembler les dirigeants occidentaux. Visa, MasterCard, Western Union et PayPal choisissaient de répliquer en gelant tous les comptes de l'entreprise.

Entre 40 et 50 millions d'euros auraient disparu, 95% de ses ressources.

Depuis novembre dernier, elle résistait en puisant dans ses réserves en liquide. Mais il faudrait injecter trois millions et demi de dollars pour que le site tienne une année de plus. Impossible.

Julian Assange préfère consacrer ses dernières ressources à la bataille judiciaire. Il a déjà porté plainte en Islande et au Danemark. Une première procédure est en cours devant la Commission européenne.

Le cybermilitant, qui prône la transparence à tout prix, semble persuadé de son bon droit. Mais faut-il le croire ? La semaine dernière encore, il prétendait connaître "une situation financière assez forte. Nous n'avons pas eu à licencier, ce qui est assez exceptionnel dans le monde des médias."

La réalité est donc toute autre, et le mauvais garçon des médias est avant tout un roi de la communication.

Il s'exprimait ce matin en visioconférence devant la Société
interaméricaine de presse, en espèrant qu'un mécène se cachait dans l'assemblée. WikiLeaks est contraint de se taire.

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