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Accord avec les opérateurs sur les "zones blanches" : en zone rurale, les réactions divergent

Deux élues en zone rurale sont revenues, dimanche pour franceinfo, sur l'accord entre Orange, Bouygues, SFR, Free et le gouvernement qui prévoit plus de trois milliards d'euros d'investissement en trois ans pour mettre fin aux "zones blanches".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Près de 540 villages en France se trouvent en "zones blanches" en France. (MAXPPP)

À Piblange, en Moselle, quand on essaye de joindre Valéria Febvay, maire de la commune, sur son portable, c'est "impossible. Il faut passer systématiquement par le fixe", explique-t-elle, dimanche 14 janvier sur franceinfo. L'accord conclu entre l'État et les quatre opérateurs, promettant de mettre fin aux "zones blanches" d'ici 2020, est censé réglé ce problème qui touche près de 540 villages en France.

Pour autant, l'investissement de plus de 3 milliards d'euros par les opérateurs pour éradiquer ces zones, sont accueillies différemment dans les territoires ruraux. "Comment nous, maires des milieux ruraux, pouvons-nous croire cette information même si cela a été annoncé par le secrétaire d'Etat, Julien Denormandie", s'interroge Valéria Febvay. L'élue mosellane vit un véritable calvaire avec l'installation d'un pylône sur sa commune, qui a déjà été repoussé quatre fois depuis 2016.

C'est une très bonne nouvelle pour les départements comme les nôtres

Valérie Simonet
présidente du conseil départemental
de la Creuse

à franceinfo

En Creuse, la présidente du département Valérie Simonet "veut y croire" à cette arrivée du haut-débit. L'élue creusoise voit dans l'arrivée du haut débit la possibilité de "regagner des habitants et des activités économiques", comme elle l'exprime dimanche sur franceinfo. Pour autant, l'effet d'annonce passé, Valérie Simonet n'hésite pas à espérer "que la première des mesures qui va être prise, et très rapidement, va être de contraindre les opérateurs à partager les pylônes existants. Il faut atteindre toutes les habitations et régler les problèmes d'itinérance sur les réseaux".

Pour l'élue mosellane Valéria Febvay, "encore une fois l'État gagne du temps. Je n'ai pas l'impression que les opérateurs vont financer. S'ils le font tant mieux, mais sincèrement j'ai beaucoup de mal à y croire".

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