Menaces d'attentats via les ENT : "Les menaces terroristes du 21e siècle" sont "aussi numériques", souligne le Syndicat des cadres de la sécurité Intérieure
"Les menaces terroristes du 21e siècle seront aussi numériques", prévient Didier Rendu, premier secrétaire général adjoint du Syndicat des cadres de la sécurité Intérieure (SCSI, syndicat majoritaire). Il était l'invité lundi 25 mars de l'émission Ma France sur France Bleu, alors que le seuil "urgence attentat", le niveau le plus élevé du plan vigipirate, a été décrété dimanche après l’attentat en Russie.
"On a affaire à des cybermenaces d’attentats, les menaces terroristes du 21e siècle seront aussi numériques", explique Didier Rendu. Outre les "repositionnements [sur le terrain] avec un certain nombre de priorités, notamment en matière de sécurisation de sites sensibles, comme les établissements de cultes ou les établissements scolaires", la vigilance des forces de sécurité se tourne aussi vers le numérique.
On "monte d’un cran" avec ce type de piratage
"Les cyberattaques et les menaces font aujourd’hui partie du paysage, avec des modes d’interventions qui sont multiples, décrit-il. Les établissements publics visés par des rançongiciels, la multiplication des vols de bases de données avec la revente d’informations sur le dark web." Le piratage des ENT prouvent selon lui qu'on "monte d’un cran avec le piratage de ces environnements numériques de travail et avec la diffusion de vidéos extrêmement choquantes, extrêmement heurtantes pour un public très jeune. C’est toute la difficulté aujourd’hui."
Didier Rendu remarque que "depuis le 7 octobre dernier et l’attentat revendiqué du Hamas sur le sol israélien, on a constaté un regain d’activités des menaces endogènes [menaces venant de l'intérieur] avec l’existence d’un paradoxe. La présence de Daech sur le sol français n’a en réalité jamais été aussi faible et pourtant l’idéologie n’a jamais été aussi vivace et présente sur le sol français".
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