Cyberattaques : les patrons de PME peuvent-ils éviter la catastrophe ?
La cybercriminalité ne concerne pas que les grandes entreprises ou les particuliers, les PME sont des proies de choix pour les hackers. Peuvent-elles se protéger ? L'installation d'un pare-feu est la première étape pour bloquer les fichiers malveillants.
Pour Pascal Duroux, l'année 2018 restera marquée par la cyberattaque qui a frappé l’hôtel 4 étoiles qu’il dirige sur les bords du lac d’Annecy en Haute-Savoie. Du jour au lendemain, les serveurs informatiques ont été bloqués et les cartes d’accès aux chambres désactivées. Et sans paiement d’une rançon, les pirates menaçaient de détruire le système.
Si ça détruit nos fichiers, on ne sait plus qui part et qui arrive, on ne peut plus éditer de factures. Cela arrête complétement l’entreprise et le risque est effectivement économique
Pascal DurouxHôtelier
Personne n'y échappe
Ce genre d’attaque est devenu hélas courant. En juin 2017, un piratage de grande ampleur avait touché plus de 200 000 personnes dans près de 150 pays, mettant à l’arrêt l’usine Renault de Douai. En décembre dernier, ce sont cinq sites institutionnels français qui étaient visés par des cyber-militants se revendiquant du mouvement des Gilets jaunes.
Particuliers, grandes ou petites entreprises : personne n’échappe à la malveillance des hackeurs qui savent trouver la faille des systèmes en envoyant des mails frauduleux.
Statistiquement, au niveau mondial, 75 % des entreprises ont été attaquées.
Jean-Michel GaySpécialiste en sécurité informatique
Un pare-feu pour limiter les dégâts
Le gérant de cette société d’informatique basée à Annecy n’a plus besoin de convaincre les chefs d’entreprise de la nécessité de se protéger. Une protection qui commence par l’installation d’un boîtier pare-feu. Situé à l'entrée du réseau et sur les ordinateurs, il analyse et bloque entre autre les "cryptoLockers", ces fichiers malveillants qui sont envoyés en pièce jointe des mails et qui n'attendent qu'un clic étourdi pour saboter votre système !
Si elle semble désormais indispensable, cette protection à un coût : entre 3000 € et 5000 € par an.
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