Vidéo Les fake news sont presque aussi vieilles que le monde...
Fake news, infox… ou fausses nouvelles en français. Elles ont toujours existé. La différence avec aujourd’hui n’est qu’une question de supports et de rapidité de diffusion… Extrait du magazine "19h le dimanche" du 18 février.
Les fausses informations circulent en masse sur l'Internet. Si les réseaux sociaux leur donnent une ampleur inédite, le phénomène n'est absolument pas nouveau. Il existe depuis des siècles. Mais oui, les fake news sont presque aussi vieilles que le monde. Le magazine "19h le dimanche" est allé en chercher la preuve à la bibliothèque de l’Arsenal, à Paris, où les archives de la prison de la Bastille sont conservées.
Parmi elles, des billets diffamatoires, datant de l’Ancien régime, déposés dans Paris pour salir la réputation d’hommes et de femmes de pouvoir. A l’origine de certains de ces messages, des agents d’opposants politiques souhaitant nuire à leurs adversaires. En fait, les tweets mensongers de l’époque…
"L’auteur de ces lignes est allé en prison"
Olivier Bosc, le directeur du lieu, exhume des rayonnages l’un de ces petits billets mensongers déposés dans Paris pour salir (déjà) la réputation des puissants. Il y est dit qu’une demoiselle, dont on cite le nom, "grosse de huit mois, a fait une fausse couche en dansant, sans s’en apercevoir". Il précise que "c’était sur ce genre de supports, de vecteurs, qu’on pouvait propager des nouvelles plus ou moins vraies sur les mœurs supposées légères ou déviantes des puissants".
"L’auteur de ces lignes est allé en prison, précise-t-il. Il faisait commerce de ces petits messages qu’il glissait dans la poche de gens dans une foule. De cette façon, il diffusait des informations non contrôlées par le pouvoir. Elles sont en quelque sorte les ancêtres de ce qu’on appelle aujourd’hui les fake news, ou infox : les fausses informations." Pour certains historiens, elles auraient même contribué au déclenchement de la Révolution française…
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