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Vidéo "Je me suis beaucoup posé la question de savoir si j'étais viril"

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VIDEO. "Je me suis beaucoup posé la question de savoir si j'étais viril"
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Remettre en question les codes de la virilité, c'est ce que fait notamment Ben Névert sur YouTube. Des vidéos qui ont permis à Adrian, l'un de ses abonnés, de porter un autre regard sur lui-même. Ils en parlent.

"Je suis allé dans une salle de muscu, j'y suis allé une fois, et j'avais des abonnés qui étaient dans la salle de muscu, c'étaient des mecs qui étaient mais vraiment baraques et ils me disaient : "Mais merci, parce qu'en fait, même nous en tant que mecs baraques, on ne peut pas s'autoriser à pleurer, on est obligés d'être dans le package de l'homme alpha"", rapporte Ben Névert, youtubeur. Adrian a 22 ans et est un de ses abonnés. Tous les deux, ils se sont rencontrés et ont échangé sur le regard qu'ils portent sur la virilité et sur eux-mêmes. Depuis qu'ils sont petits, la virilité est une problématique omniprésente dans le façonnement de leur personnalité. Elle s'immisce dans plusieurs situations du quotidien. Ben raconte, par exemple, le jour où son institutrice lui a dit : "Pleure pas, c'est les filles qui pleurent." Une remarque, selon lui, loin d'être anodine. "T'as sept, huit ans, tu te dis : "Ah OK, bon, j'intègre le truc." Je pense qu'à aucun moment, l'institutrice se dit : "Je vais faire du mal à cette personne." Mais, en même temps, je pense qu'elle-même s'est dit : "C'est l'argument pour qu'il arrête de pleurer", et elle a intégré elle-même le truc", développe-t-il.

Parler pour déconstruire

Il y a deux ans, Ben Névert a lancé son émission "Entre mecs", disponible sur Youtube. "C'est quatre mecs autour d'une table qui se retrouvent et on discute d'une thématique. On parle de la peur, on parle de pleurer, on parle de "être un bon coup"", décrit-il. Adrian, qui se décrit comme particulièrement sensible, confie que les vidéos de Ben l'ont beaucoup aidé, notamment dans son couple ou avec sa famille. "À l'époque, j'en avais parlé un peu avec mon père, et même lui, ça lui a permis de déconstruire aussi beaucoup de choses, de se rendre compte que, au final, c'était juste normal et que, oui, il n'y avait pas de mauvaise chose à être comme ça", se réjouit-il.

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