Plan très haut débit : du retard dans la mise en place et un budget dépassé
Tous les Français ne seront finalement pas reliés à l'internet très haut débit à l'horizon 2022. Selon un rapport publié mardi 31 janvier par la Cour des comptes, la mise en place sera plus longue que prévu et le coût, bien plus élevé.
L'objectif de relier 100% des logements français à l'Internet très haut débit d'ici 2022, un engagement pris par l'État en 2013, paraît "compromis". Selon un premier bilan publié mardi 31 janvier, par la Cour des comptes, le coût total du dispositif, qui devait initialement s'élever à 20 milliards d'euros, avoisinera plutôt les 34,9 milliards d'euros.
Si l'objectif de couvrir 50% de la population en très haut débit, dès 2017, sera atteint, la France devrait avoir du mal à rattraper son retard sur ses voisins européens, en raison de la complexité de son environnement technologique et juridique, estime la Cour des comptes.
En juin 2015, seuls 45% des foyers français étaient couverts par le très haut débit fixe, contre une moyenne européenne de 71%. Un chiffre qui place la France au 26e rang européen sur 28.
Un manque de financement
Confronté à la complexité du marché français et à la nécessité de faire intervenir des opérateurs publics et privés, le programme destiné à couvrir 100 % du territoire d'ici 2022, dont 80 % en fibre optique jusqu'à l'abonné, n'atteindra pas ses objectifs.
"Les 20 milliards d'investissements publics et privés annoncés seront de facto dépassés et le programme d'équipement se déroulera sur une période bien plus longue", assure la Cour des comptes, qui note également le manque de financements pour la construction d'une partie des réseaux nécessaires.
La Cour des comptes recommande à l'État de compléter et d'actualiser les objectifs de son plan très haut débit, tout en assurant un "seuil minimum" de débit internet à tous les Français.
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