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Les physiciens du Cern ont annoncé mardi qu'ils pensaient avoir découvert un phénomène inédit entre particules

Après près de six mois d'exploitation du Grand collisionneur de hadrons, le plus grand accélérateur de particules du monde (LHC), les expériences commencent à révéler "des signes de phénomènes potentiellement nouveaux et intéressants", explique le Centre européen de recherche nucléaire (Cern) sur son site internet.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Image de collision proton-proton à ultra haute vitesse. (Cern)

Après près de six mois d'exploitation du Grand collisionneur de hadrons, le plus grand accélérateur de particules du monde (LHC), les expériences commencent à révéler "des signes de phénomènes potentiellement nouveaux et intéressants", explique le Centre européen de recherche nucléaire (Cern) sur son site internet.

Il s'agit plus particulièrement du fait que "certaines particules sont intimement liées, d'une manière qui n'avait encore jamais été observée dans les collisions de protons", poursuit-il.

"Le nouveau phénomène est apparu dans nos analyses mi-juillet", a précisé le physicien Guido Tonelli lors d'une présentation à des scientifiques des premiers résultats produits par les collisions de protons à une puissance inégalées de 7 TeV (Teraélectronvolt).

M. Tonelli a prévenu que ces résultats devaient être encore confirmés mais il a assuré que les chercheurs de l'équipe travaillant sur le détecteur n'avaient pas réussi a contrario à démontrer que le nouveau lien découvert n'existait pas.

"Premiers pas dans la nouvelle physique"
"Nous avons maintenant besoin de plus de données pour analyser complètement ce qui se passe et faire nos premiers pas dans la nouvelle physique, un nouveau monde que le LHC, nous l'espérons, va nous permettre de découvrir", a-t-il encore relevé.

De fait, il faudra encore du temps, admet le Centre de recherche nucléaire, avant de pouvoir interpréter ces observations. Le Cern souligne toutefois qu'elles comportent "des similitudes avec des phénomènes observés dans les collisions de noyaux au RHIC du Laboratoire national de Brookhaven (États-Unis), qui ont été interprétés comme pouvant être dus à la création de matière dense et chaude dans les collisions".

L'anneau de 27 km de circonférence, situé à 100 mètres sous terre de part et d'autre de la frontière franco-suisse, qui a coûté 3,9 milliards d'euros, doit selon les physiciens ouvrir une "ère nouvelle" et permettre de mieux comprendre la formation de l'univers en recréant les conditions immédiates de l'après Big Bang.

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