Le site web va décliner son offre dans plus de 100 pays dans les prochaines semaines. Il devrait être rentable fin 2011.
Le site web serait en voie d'être rentable d'ici fin 2011. Avec 50 millions de chiffre d'affaires, la société espère à présent conquérir le monde.
Le site web négocie également de nouveaux contrats télécoms à l'étranger pour répliquer le type de partenariat qui, avec Orange, lui a permis de doper ses ventes en France. "Le partenariat avec Orange (France) est un carton total. C'est ça qu'on va essayer de dupliquer ailleurs", a déclaré Axel Dauchez, président de Deezer, lors d'une interview réalisée à l'occasion du Forum des pépites de l'internet.
Après le Royaume-Uni, où Deezer vient de signer un accord avec "Everything Everywhere", la coentreprise anglaise d'Orange et de T-Mobile, le groupe vise la Belgique, où il est proche de conclure des négociations, puis un déploiement "industrialisé" à grande échelle.
Pas question toutefois de partir à l'assaut des Etats-Unis ou du Japon. Outre-Atlantique, Pandora, Rhapsody, Lastfm et l'européen Spotify se livrent déjà une concurrence féroce dans le «streaming», sans parler de la boutique virtuelle iTunes du géant Apple. Deezer ne souhaite pas se lancer à corp perdu dans un marché déjà saturé.
Orange rapporte un million de client Deezer
En France, l'offre premium de Deezer vaut environ 10 euros par mois. Le site a parié sur la force d'Orange pour convertir ses visiteurs en abonnés payants afin de ne pas s'enliser dans le "tout gratuit". Les deux parties ont signé en août 2010 un accord pour commercialiser le service Deezer comme partie intégrante des forfaits téléphoniques de l'opérateur, d'ailleurs actionnaire du groupe internet à hauteur de 11%.
Le site web a vu sa base d'abonnés payants exploser depuis, à 1,4 million, alors que plusieurs mois de commercialisation n'avaient permis de recruter que 25.000 membres "premium" avant la signature avec Orange. "Plus d'un million de clients ont été ramenés par Orange (.) Et pour l'opérateur on est une mine d'or, une arme anti-désabonnement", résume Axel Dauchez.
Pour financer ces projets, Deezer n'envisage pas de lever des fonds supplémentaires après avoir levé 15 millions d'euros jusqu'à présent auprès d'investisseurs privés, mais, si cela s'imposait, la piste d'une entrée en Bourse pourrait faire partie des scénarios, a ajouté Axel Dauchez.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.