Traceurs publicitaires : la Cnil inflige des amendes de 35 millions et 100 millions d'euros à Amazon et Google
L’autorité administrative qui veille sur la vie privée des Français reproche, notamment, aux deux géants du web la pratique consistant à déposer des traceurs publicitaires (ou "cookies") sur l'ordinateur de l'internaute "sans qu'il ait préalablement donné son accord".
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), le gardien de la vie privée des Français, a décidé d'infliger des amendes de 100 millions et 35 millions d'euros à Google et Amazon, pour non-respect de la législation sur les "cookies", les traceurs publicitaires, a-t-elle indiqué jeudi 10 décembre.
La Cnil reproche, notamment, aux sites de Google et Amazon la pratique consistant à déposer des traceurs publicitaires sur l'ordinateur de l'internaute "sans qu'il ait préalablement donné son accord".
Par ailleurs, les bandeaux d'information affichés lors de la consultation de ces sites ne contenaient pas, au moment des contrôles de la Cnil, "d'informations suffisamment claires pour que l'internaute sache ce à quoi servent ces cookies et la façon dont il peut les refuser", selon la Commission.
Une astreinte de 100 000 euros par jour de retard
En complément des amendes, la Cnil "a enjoint aux sociétés de modifier leur bandeau d'information, dans un délai de trois mois", avec une astreinte de 100 000 euros par jour de retard après l'expiration de ce délai.
Les manquements constatés par la Cnil "portent atteinte à la vie privée des internautes dans leur quotidien numérique", puisqu'ils "permettent de collecter de nombreuses informations sur les personnes, sans leur consentement, afin de pouvoir par la suite leur proposer des publicités" ciblées, selon la Cnil.
Elle note qu'en septembre 2020, les deux entreprises ont cessé de déposer automatiquement les cookies chez les internautes. Mais dans les deux cas, le bandeau d'information ne permet toujours pas d'informer suffisamment clairement les internautes sur les finalités de ces "cookies", et sur la possibilité qu'ils ont de les refuser, estime-t-elle.
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