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L'assistant à commande vocale d'Amazon va-t-il permettre de résoudre un crime ?

La justice américaine souhaite obtenir d'Amazon l'accès aux données enregistrées dans la maison où un meurtre a été commis en 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des enceintes connectées Echo présentées par Amazon à Londres (Royaume-Uni), le 14 septembre 2016. (CHRISTOPH DERNBACH / DPA / AFP)

L'assistant à commande vocale d'Amazon, Alexa, a-t-il été le témoin d'un meurtre ? La justice américaine tente de vérifier cette hypothèse en essayant de récupérer les données enregistrées par cet appareil au moment du crime, commis en 2015 dans le sud des Etats-Unis.

Ces données pourraient éclaircir le meurtre de Victor Collins, 47 ans, retrouvé noyé, avec des traces de coups, dans la baignoire de la maison de James Bates, à Bentonville (Arkansas), en novembre 2015. Le propriétaire des lieux a été inculpé pour meurtre.

Au cours de l'enquête, un officier a découvert dans la maison un cylindre Echo d'Amazon, qui abrite l'assistant à commande vocale Alexa, capable de répondre à des questions ou de commander d'autres objets connectés dans la maison. Ainsi, dès que le mot Alexa est prononcé, les conversations sont enregistrées avant d'être stockées sur des serveurs Amazon.

Mandat de perquisition

Le parquet a obtenu un mandat de perquisition demandant à Amazon de lui livrer toutes les données pouvant être pertinentes par rapport à ce crime. Ce dernier espère qu'Amazon va accéder à sa demande.

Jusqu'à présent, le géant américain de la distribution n'a fourni que des données du compte de James Bates et n'a livré aucune donnée concernant son assistant vocal. Amazon n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Cette demande semble être la première de type auprès du géant de la distribution de biens culturels dans le cadre d'un crime.

Ce cas soulève des questions concernant la vie privée et la technologie, à une époque où de plus en plus d'appareils enregistrent les données des utilisateurs, ainsi que leurs mouvements et leurs actions.

Au début de l'année, l'Américain Apple s'était retrouvé au centre d'un bras de fer avec la justice américaine. L'entreprise avait refusé d'aider la police à contourner les mesures de sécurité pour accéder au contenu crypté d'un iPhone appartenant à l'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino en Californie.

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