Amazon fait appel de sa condamnation par la Cnil pour une surveillance "excessive" de ses salariés
Amazon a annoncé, vendredi 22 mars, faire appel de sa condamnation en janvier par la Cnil, le gendarme français de la vie privée, à une amende de 32 millions d'euros, pour son système de surveillance des salariés. "Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de la Cnil, qui sont factuellement incorrectes, et nous avons fait appel de cette décision devant le Conseil d'Etat", a déclaré Amazon dans un communiqué transmis à l'AFP. La Cnil n'a, de son côté, pas fait de commentaires sur la décision d'Amazon de faire appel.
Cette amende visant Amazon France Logistique (AFL) équivaut à près de 3% du chiffre d'affaires de l'entreprise, un niveau "quasiment sans précédent", avait précisé en janvier la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) à l'AFP.
"Intrusif" pour la Cnil, "nécessaire" pour Amazon
La Cnil avait ouvert une procédure en 2019 à la suite d'articles de presse et de plaintes de salariés, et avait conclu qu'AFL avait mis en place "un système de surveillance de l'activité et des performances des salariés excessivement intrusif" au regard du règlement général sur la protection des données (RGPD). Elle lui reproche notamment de recueillir des données de productivité de manière massive via les scanners utilisés par les employés de ses entrepôts.
Ces outils "sont nécessaires pour garantir la sécurité, la qualité et l'efficacité des opérations et pour assurer le suivi des stocks et le traitement des colis dans les délais et conformément aux attentes des clients", répond Amazon, qui affirme qu'il s'agit d'une "pratique courante du secteur" de la logistique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.