Ils plantent des arbres sur une aire de gens du voyage pour réclamer sa fermeture
Environ cent personnes, dont le maire, se sont réunies sur une aire de Courmelles (Aisne) et ont planté une dizaine d'arbustes.
Une centaine d'habitants du bourg de Courmelles (Aisne) ont symboliquement labouré et planté des arbres sur une aire de grand passage des gens du voyage pour réclamer sa fermeture, a indiqué la mairie, mardi 12 novembre. "Ce terrain sans électricité, sans toilettes, avec une seule arrivée d'eau, est la seule aire de grand passage du département alors qu'il en faudrait quatre, les habitants en ont marre de supporter les nuisances", a expliqué Yvon Van Mello, le maire sans étiquette de ce village e de 1 740 habitants, située au sud de Soissons.
Dimanche, environ 130 habitants se sont réunis sur l'aire d'environ un hectare, actuellement inoccupée. Selon le maire, ils ont labouré une partie du terrain avant d'y planter une dizaine d'arbustes. "Nous réclamons ou la fermeture de ce terrain ou l'aménagement d'autres aires dans le département, mais les Courmellois ne veulent plus être les seuls à accueillir les caravanes de passage", a poursuivi l'élu.
"Une dizaine de caravanes qui ne devraient pas être là"
"Il y a des problèmes d'hygiène, des branchements illégaux aux poteaux électriques et un sentiment d'insécurité", a continué le maire qui, par ailleurs, ne constate pas d'augmentation de la délinquance quand le terrain est occupé par les gens du voyage. "Le problème ne vient pas des grands rassemblements type évangélistes, mais de petits groupes d'une dizaine de caravanes qui ne devraient pas être là mais sur une aire d'accueil à Soissons, qui n'a jamais été construite", a-t-il souligné.
Selon l'édile, le mécontentement de la population s'est accentué après l'arrivée de familles Roms qui avaient été expulsées d'un campement dans le Pas-de-Calais, fin octobre. Quelques habitants accompagnés d'élus du bourg et de la communauté d'agglomération avaient alors manifesté devant la sous-préfecture de Soissons, le 27 octobre, deux jours après l'arrivée des Roms, qui sont repartis depuis.
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