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Villepin réunit ses sympathisants

Dominique de Villepin a organisé mardi soir une réunion publique avec ses partisans à la Maison de l'Amérique latine
Article rédigé par France2.fr
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Dominique de Villepin parle devant ses sympathisants rassemblés à la Maison de l'Amérique latine à Paris (27-10-09) (© AFP / Thomas Coex)

Dominique de Villepin a organisé mardi soir une réunion publique avec ses partisans à la Maison de l'Amérique latineDominique de Villepin a organisé mardi soir une réunion publique avec ses partisans à la Maison de l'Amérique latine

Devant un millier de membres de son club politique, le Club Villepin, l'ancien Premier ministre a estimé que la France "ne peut plus vivre avec une concentration du pouvoir, une personnalisation du pouvoir qui nuit à son efficacité".

Qualifiant ce rassemblement "d'acte fondateur", il a proposé une "alternative républicaine".

"Nous le voyons avec l'esprit de cour. Plus le pouvoir est concentré et moins il est efficace. Quand nous vivons à l'ère d'une démocratie d'opinion où jour après jour, ce sont les polémiques qui font l'actualité, nous n'obtenons pas les réponses aux problèmes, nous ne répondons pas aux préoccupations des Français parce qu'une polémique chasse l'autre", a dit Dominique de Villepin, tout juste dégagé des longues auditions du procès Clearstream.

"On l'a vu récemment avec un certain nombre d'affaires qui ont occupé le devant de la scène", a-t-il lancé en allusion aux polémiques sur les écrits de Frédéric Mitterrand et sur les ambitions de Jean Sarkozy. "Une fois le rideau de fumée dissipé, qu'en est-il de l'attente de nos compatriotes ?", a-t-il demandé.

Entouré de sa garde rapprochée de quelques députés UMP, l'ancien Premier ministre a proposé une "alternative républicaine", en admettant que "cela ne se construit pas en un jour" et qu'il faut "du courage".

"Merci pour aujourd'hui et merci pour demain", a-t-il lancé à ses partisans, en allusion à la présidentielle de 2012. Il avait déclaré en ce sens, mardi au Parisien, qu'il se considèrait "clairement comme une alternative à Nicolas Sarkozy".

Déclaration à laquelle il ajoutait ses différences avec le président de la République: "J'ai des idées différentes sur la laïcité, l'indépendance de la justice, le pacte républicain, la politique étrangère."

Un pas vers 2012 ?
Certains y voient donc déjà un pas vers une candidature aux élections présidentielles de 2012. Le Parisien titrait d'ailleurs mardi son papier ainsi: "Comment Villepin prépare 2012". "Il n'exclut rien", prévient le député UMP Georges Tron (Essonne), qui évalue qu'il ferait "10% à 15% si le premier tour avait lieu demain". Un autre député UMP, Jean-Pierre Grand (Hérault) tempère un peu: "C'est un homme d'Etat, de rassemblement, mais 2012, c'est loin."

L'ancien Premier ministre déclare quant à lui, un peu paradoxalement, qu'il n'est pas "dans une stratégie d'opposition" au président. Il pense cependant "qu'une autre politique est nécessaire, indispensable" même.

Au sein de la majorité certains perçoivent déjà une menace. "La stratégie du président, c'est de faire 30% - 33% au premier tour de la présidentielle. Si Villepin lui prend 6%, il peut perdre", calcule un membre du gouvernement.

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