: Vidéo Compagnons et amis d'Emmaüs ont pédalé cette année pour les 70 ans du mouvement fondé par l'abbé Pierre
Rallier Paris depuis les Alpes pour la 12e édition de la Recyclade, c’est l’aventure humaine vécue par des bénévoles et salariés d’Emmaüs. Le peloton est arrivé à l’heure pour l’ouverture de la grande vente organisée chaque année par l’association, qui fête en 2019 son 70e anniversaire… Extrait du magazine "13h15 le dimanche".
Des compagnons d’Emmaüs, cabossés par la vie, et des amis d’Emmaüs, bénévoles au grand cœur, ont pédalé ensemble depuis Bourgoin-Jallieu, en Isère, jusqu’à Paris pour aller vendre leurs petites reines au grand salon annuel d’Emmaüs, qui s’est tenu porte de Versailles au début de l'été. Un périple cycliste, sans esprit de compétition, à raison de 100 kilomètres par jour, pendant une semaine, en dormant de communauté en communauté. Depuis douze ans, la Recyclage tient lieu d’hommage à l’abbé Pierre (1912-2007) dont le mouvement fête en 2019 son 70e anniversaire.
L’équipe solidaire d’une douzaine de membres, qui a vécu cette aventure humaine, tient tout naturellement ce jour le stand des vélos. Mais avant de rejoindre la foule qui attend l’ouverture des portes du salon, les cyclistes se sont offert un petit tour dans la capitale pour marquer le coup. Ils sont accueillis ensuite sous les applaudissements par les 128 groupes de France et d’Europe d’Emmaüs présents pour l’événement national. Un moment attendu chaque année par celles et ceux qui ne peuvent pas se meubler aux prix du marché ou les amateurs plus aisés de bons plans et de trésors vintage.
"Il n'y a pas d'artifices. Là, on triche pas"
Les équipiers de la Recyclage vivent ensuite l’ouverture impressionnante des portes de la grande vente pour laquelle ils ont préparé 300 vélos. La foule entre enfin au top départ après un décompte, comme pour un premier jour de soldes dans un grand magasin. Cette année, il y a eu 13 000 visiteurs en une seule journée ! Un nouveau succès pour le mouvement laïque fondé en 1949 par le religieux, de son vrai nom Henri Grouès, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, et instigateur de "L’insurrection de bonté" au cours du terrible hiver 1954.
"C’est la fin… dit très ému Yvon, retraité, ami d’Emmaüs depuis cinq ans et coach du team, au magazine "13h15 le dimanche" (replay). On a vécu une aventure encore une fois merveilleuse. C’est l’humain, il n’y a pas d’artifices, on est dans le vrai. Là, on triche pas. C’est magnifique. Très fort." La devise d’Emmaüs est "On continue !". Alors, des salariés et des bénévoles se remettront en selle en 2020. Pour partir des Alpes à l’assaut de cet autre massif, de cette chaîne solidaire qui retape les hommes comme les objets, leur offrant ainsi une seconde vie. Pour gravir cette montagne où la dignité s’acquiert en vendant pour la bonne cause le fruit de son travail : le mont "Vend-Tout".
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