Vidéo "Cash Impact". Panama Papers : le banquier et le sénateur

L’une des conséquences principales, en France, du scandale des Panama Papers est la mise en cause de la Société générale. Les documents mis au jour en avril 2016 révèlent que la banque française a créé ou administré des centaines de sociétés offshore pour le compte de certains de ses clients.

Le patron de l’établissement bancaire Frédéric Oudéa a-t-il menti sous serment devant la représentation nationale en 2012 ? Il avait alors déclaré : "Nous n’avons plus d’activité […] dans les Etats non coopératifs." C’est-à-dire dans les paradis fiscaux. La contradiction entre ses propos et les révélations des Panama Papers éclate au grand jour.

"Vous faites en partie de l’instrumentalisation politique"

Après les informations divulguées, le patron de la banque a été entendu par la commission d’enquête parlementaire du Sénat. Elle a décidé de ne pas le poursuivre pour faux témoignage. Le sénateur Les Républicains Philippe Dominati explique : "On a considéré qu’il n’y avait pas assez d’éléments fondés et qu’il y avait de surcroît une tentative d’instrumentalisation politique."

Devant les documents que lui montre le journaliste de "Cash Impact", le sénateur réagit : "Vous faites en partie de l’instrumentalisation politique. Vous y contribuez, bien sûr, puisque c’est l’objet même de votre émission. On ne sait même pas si ces documents sont vrais ou faux. Vous êtes sans doute un cadre ou un financier important de la Société générale pour avoir accès à ces documents. Moi, je ne les ai pas…"

Extrait de "Les nouvelles révélations des Panama Papers", une enquête de "Cash Impact" diffusée le28 février 2017 sur France 2 à 23 heures.