Une réunion sur la désorganisation des transports aura lieu le 13 janvier, a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet
"Un rapport d'enquête sera remis le 10 janvier et les premières conclusions seront tirées le 13 lors d'une table-ronde avec Thierry Mariani (le secrétaire d'Etat aux Transports, ndlr) et les différents acteurs", a indiqué la ministre de l'écologie.
"Il pourrait y avoir sanction s'il y avait un défaut de responsabilité avéré", a-t-elle prévenu.
Une enquête a été lancée afin de savoir si la France a risqué une pénurie de glycol (produit qui sert au dégivrage des avions) ou si c'est le manque de stocks qui a ralenti le dégivrage des avions. La ministre a cependant rappelé que Roissy était resté ouvert malgré une "très grande désorganisation" tandis qu'en Grande-Bretagne l'aéroport d'Heathrow avait été fermé, ce qui a pénalisé l'aéroport français.
Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé qu'il y avait "beaucoup de tensions sur le glycol depuis plusieurs semaines en Europe" alors que chaque pays tente de "refaire ses stocks". Elle a déclaré qu'en France il n'y avait pas de problèmes "pour la plupart des aéroports de province" et pour "Orly". "Et il y a pour deux jours et demi d'épisode neigeux très intense de stocks à Roissy, c'est-à-dire 560.000 litres. Si on tombe en dessous on envisagera des réquisitions", a-t-elle dit.
Interrogée sur la possibilité de durcir la législation, comme en Grande-Bretagne, pour les compagnies aériennes qui ne garantiraient pas l'assistance qu'elles doivent aux voyageurs, la ministre a estimé qu'il s'agissait d'un "sujet européen sur lequel on doit pouvoir travailler de façon transversale".
Elle a également indiqué avoir demandé un "rapport" au patron de la SNCF, Guillaume Pépy, sur les problèmes occasionnés pour les trains, notamment pour le Paris-Port Bou/Nice du 27 décembre avec "un retard de 12 heures".
"NKM" s'est dite opposée à un "suréquipement" en matière de services publics de proximité. Elle a appelé les citoyens à "plus de vigilance" lorsqu'on est en alerte orange et à annuler plutôt leurs trajets, reconnaissant toutefois que le gouvernement et les services de l'Etat avaient "des améliorations à apporter".
L'épisode neigeux qui a traversé la France autour des fêtes de Noël a perturbé le trafic aérien et ferroviaire, contraignant des centaines de passagers à passer la nuit à l'aéroport de Roissy et causant d'importants retards dans la circulation des trains et des embouteillages conséquents sur les routes.
Samedi Nicolas Sarkozy avait déjà jugé "pas acceptable" la "situation de désorganisation" qui a affecté Roissy et le trafic ferroviaire autour de Noël et avait promis une nouvelle fois des "mesures appropriées" pour y remédier. "J'ai demandé que soit engagée sans délai une réflexion sur les moyens d'améliorer la gestion des crises, je veillerai à ce que des mesures appropriées soient rapidement mises en place", avait-il affirmé.
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