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Une proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux

Un député du Nouveau Centre voudrait contraindre les jeunes médecins à s'installer dans des zones désertées par les praticiens lors de leurs premières années d'exercice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La proposition de loi demande notamment d'interdire aux praticiens de s'installer dans les zones où ils sont déjà trop nombreux. (FRED DUFOUR / AFP)

La question des déserts médicaux arrive au Parlement. Le député Nouveau Centre d'Eure-et-Loir Philippe Vigier a déposé jeudi 3 novembre à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à garantir un accès équitable aux soins médicaux sur l'ensemble du territoire. 

Ce texte demande notamment de garantir "l'existence d'une offre de soins à 30 minutes maximum de son domicile". Le mois dernier, une centaine de députés de la majorité avaient déjà déposé une proposition de résolution demandant "que la lutte contre la désertification médicale soit une priorité nationale".

"Le nombre de médecins n'a jamais été aussi important" et pourtant "les inégalités d'accès aux soins s'accroissent" en France, constate Philippe Vigier, soutenu par plus de cinquante députés de la majorité. Citant une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Dress), il souligne que, d'ici à 2019, le nombre de médecins devrait chuter avec 188 000 praticiens en exercice, soit 10 % de moins qu'en 2006.

Les étudiants en médecine sollicités

Le député donne également de nombreux exemples des "disparités géographiques" en la matière. L'étude de la Dress prévoit ainsi une diminution d'ici à 2030 de 25,1 % du nombre de médecins exerçant en zone rurale et de 10,5 % dans les zones périurbaines.

Philippe Vigier prône quatre mesures : remplacer le concours de l'internat national par un système régional ; prévoir qu'au cours de leurs années d'internat, les étudiants en médecine passent un an dans les zones souffrant de désertification médicale ; obliger les jeunes diplômés à exercer pendant trois ans dans un secteur géographique manquant de praticiens ; et enfin, interdire l'installation de nouveaux médecins dans les zones où ils sont déjà trop nombreux.

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