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Une prof frappée par une mère d'élève pour un mot dans le carnet

Les faits se sont déroulés dans l'enceinte du collège Jules-Verne de Buxerolles, près de Poitiers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une enseignante du collège Jules-Verne de Buxerolles (Vienne) a été agressée dans sa classe, le 12 septembre 2012. (GOOGLE MAPS / FTVI)

FAITS DIVERS - Une enseignante d'histoire-géographie du collège Jules-Verne de Buxerolles, près de Poitiers (Vienne), a été agressée mercredi 12 septembre par la mère d'un élève de quatrième.

Celle-ci a pénétré dans l'établissement vers 10 heures et s'est présentée dans la salle de classe, en présence d'élèves, pour demander des comptes à l'enseignante. Motif ? Une appréciation portée sur le carnet de correspondance de l'élève, pour un travail non fait et l'oubli de livres et cahiers.

La mère placée en garde à vue

De source syndicale, la mère de l'élève a porté plusieurs gifles et un coup de pied à l'enseignante, qui a été transportée à l'hôpital pour observation. Le rectorat de Poitiers a cependant précisé que la professeure avait reçu une seule gifle et un seul coup de pied et qu'elle était ressortie en début d'après-midi de l'hôpital, où elle a effectué une simple visite de contrôle par mesure de précaution.

La mère de famille a été interpellée et placée en garde à vue. Les collègues de la victime ont cessé le travail, faisant jouer leur droit de retrait. Ils doivent se réunir jeudi pour décider des réponses à apporter à cet événement. Ils rappellent que depuis deux ans, ils dénoncent le manque de surveillants dans cet établissement.

Le ministre saisit le procureur

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, évoquant un "acte grave", a porté "ces faits à la connaissance du procureur de la République, en application de l'article 40 du Code de procédure pénale""C'est la première fois que M. Peillon a décidé d'user de cette procédure", précise le ministère.

Vincent Peillon, qui exprime "sa plus vive indignation", "rappelle que de tels comportements inqualifiables n'ont pas leur place dans l'enceinte de l'école de la République et demande que la plus grande fermeté soit appliquée à l'encontre de leurs auteurs".

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