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Une piste criminelle était privilégiée pour quatre des cinq incendies qui ont frappé l'Hérault lundi et mardi

C'est ce qu'ont indiqué vendredi les enquêteurs chargés de déterminer l'origine de ces feux, les plus importants de l'été."On privilégie la piste criminelle" pour les feux de Fontanès et Juvignac, ainsi que pour les sinistres rapidement maîtrisés de Saint-Jean-de-Cuculles et de Sainte-Croix-de-Quintillargues, selon un officier de gendarmerie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Une voiture de pompier passe devant un véhicule abandonné en feu, près de Villeveyrac (30 août 2010). (AFP - Pascal Guyot)

C'est ce qu'ont indiqué vendredi les enquêteurs chargés de déterminer l'origine de ces feux, les plus importants de l'été.

"On privilégie la piste criminelle" pour les feux de Fontanès et Juvignac, ainsi que pour les sinistres rapidement maîtrisés de Saint-Jean-de-Cuculles et de Sainte-Croix-de-Quintillargues, selon un officier de gendarmerie.

"Des vérifications sont en cours", a ajouté l'adjudant-chef Sandra Lotz, technicienne en identification criminelle et membre de la Cellule technique de recherche des causes de l'incendie.

Aucun des sinistres n'avait fait de victime.

Le feu de Fontanès a ravagé entre 2000 et 3000 hectares dans la nuit de lundi à mardi et nécessité le déploiement de moyens humains et aériens considérables. Les enquêteurs n'ont relevé qu'un seul départ de feu, près d'un enclos de taureaux de combat situé à la limite des villages de Fontanès et de Vacquières. La piste criminelle y est privilégiée car le feu est parti d'un endroit isolé, boisé et "difficilement accessible, et dans un endroit où il pouvait faire des dégâts", s'est contentée de révéler l'adjudant-chef Lotz. Selon elle, aucune trace d'hydrocarbure n'a été relevée.

Pendant que les pompiers combattaient cet incendie, deux autres départs de feu étaient signalés, et rapidement maîtrisés, à Saint-Jean-de-Cuculles et Sainte-Croix-de-Quintillargues. Pour le premier, le feu a pris en bord de route. Pour le second, dans un endroit pas très accessible, dans un lieu isolé et forestier, selon Sandra Lotz. "Il est beaucoup trop tôt pour établir un lien" entre ces feux et celui de Fontanès"

A Juvignac, en banlieue de Montpellier, là encore, la piste criminelle est favorisée. Le feu, qui avait pris lundi après-midi, avait détruit environ 40 hectares. Pas de piste criminelle privilégiée en revanche pour l'incendie de Villeveyrac, qui avait atteint Mèze (600 hectares parcourus) après avoir franchi l'autoroute A9. "Un seul point de départ a été établi, au-delà d'un champ agricole, en face de l'abbaye de Valmagne", a dit l'officier, pour qui "la zone de départ n'est pas propice à la propagation d'un feu".

"On dispose de peu d'éléments. C'est pour ça que ce qu'on a, on ne le livre pas", a ajouté le procureur de la République à Montpellier, Brice Robin, dans le bureau duquel se tenait le point de presse. Selon lui, pour l'ensemble des incendies, "les investigations sont en cours, avec des auditions de témoins et de victimes" par les brigades de gendarmerie concernées.

Un adolescent mis en examen
Un garçon de 16 ans et demi interpellé mercredi et qui a reconnu être l'auteur d'un incendie ayant ravagé le jour même un hectare de pinède à Castelnau-le-Lez (Hérault), a été mis en examen et écroué vendredi, a annoncé le procureur de la République à Montpellier. Il est mis en examen pour "destruction par incendie susceptible de causer un préjudice grave à l'être humain". Il a insisté sur le caractère "criminel" des faits, théoriquement jugés devant une cour d'assises pour mineurs. Il encourt la moitié de la peine maximum prévue pour les adultes. Ces derniers risquent une peine de 15 ans de réclusion criminelle, a rappelé le procureur.

Une mise en garde de Hortefeux
Mardi soir, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est rendu dans l'Hérault, sur les lieux des incendies. Après avoir survolé en hélicoptère la zone de l'incendie entre Saint-Bauzille-de-Montmel et Assas, il a remercié "les sapeurs-pompiers" pour leur "combat contre les feux les plus importants de l'été". Il a salué un par un les hommes et les femmes engagés sur le front des incendies. "Si on fait le total, il y a eu à peine 20% de surfaces brûlées par rapport aux années précédentes, c'est 20% de trop mais c'est un signal positif."

Le ministre était également venu dans l'Hérault pour délivrer un message de fermeté à l'égard des incendiaires: "Je suis venu rappeler que dans ce cas, comme dans d'autres, la piste criminelle ne peut pas être écartée (...) S'il y a une certitude, c'est bien que les responsables sont toujours identités, interpellés, déférés et que la sanction encourue est lourde puisque les incendiaires sont passibles de 100.000 euros d'amende et risquent jusqu'à 15 ans de prison."

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