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Une partie de l'argent de la Pentecôte a été affectée au colmatage du trou de la Sécu, selon une mission parlementaire

Dans une interview lundi au Parisien, sa présidente, la députée PS Laurence Dumontassure que la caisse chargée d'allouer les fonds souffre de "dysfonctionnements budgétaires".La journée de solidarité avait été instaurée après la canicule de 2003 pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées.
Article rédigé par France2.fr
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Maison de retraite (archives) (France 2)

Dans une interview lundi au Parisien, sa présidente, la députée PS Laurence Dumont
assure que la caisse chargée d'allouer les fonds souffre de "dysfonctionnements budgétaires".

La journée de solidarité avait été instaurée après la canicule de 2003 pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées.

Le flou règne sur la coordination des projets financés, affirme Laurence Dumont, qui s'inquiète de la mise à l'étude d'une deuxième journée de solidarité, qui pourrait être envisagée par le gouvernement.

La mission parlementaire sur l'utilisation de l'argent récolté par la journée de solidarité, qu'elle préside, doit remettre son rapport courant juin. Elle dénonce la ponction de "150 millions d'euros pour financer le trou de la Sécu", rapporte Le Parisien.

"Je ne parle pas de détournement de fonds mais d'une réaffection de sommes à d'autres fins que celles envisagées", précise Laurence Dumont dans les colonnes du quotidien.

Interviewée sur France 2, la députée a regretté qu'il n'y ait pas de "sanctuarisation" de ces fonds.

Le ministère du Travail affirme que ces sommes "provenaient de l'argent de l'assurance maladie et non pas de l'argent du jour férié." L'entourage du ministre du Travail Eric Woerth dément par ailleurs la mise à l'étude d'un deuxième jour de solidarité.

La journée de solidarité a été instaurée après la canicule de l'été 2003, qui avait fait 15.000 morts. Il s'agit d'une journée de travail non payée, qui devait servir à financer l'aide aux personnes âgées et handicapées. Elle ne devait servir qu'à cela, s'était engagé le Premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin,.

Elle revenait au départ à la suppression du jour férié de la Pentecôte, ce qui avait fait des vagues. Les entreprises peuvent désormais fixer la journée de solidarité à la date qu'elles veulent.

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