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Une majorité d'adolescents jugent l'activité professionnelle de leurs parents stressante, fatigante ou très dure

Seulement 1/5e la voient comme épanouissante, selon un sondage présenté mardi par l'Observatoire de la parentalité en entreprise, au ministère du Travail.Pour mieux prendre en compte la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale de leurs salariés, quelque 153 entreprises ont par ailleurs signé une charte.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Seulement 1/5e la voient comme épanouissante, selon un sondage présenté mardi par l'Observatoire de la parentalité en entreprise, au ministère du Travail.

Pour mieux prendre en compte la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale de leurs salariés, quelque 153 entreprises ont par ailleurs signé une charte.

Cette "charte de la parentalité en entreprise" a été initiée en avril 2008 par SOS Prema, une association d'aide aux parents d'enfants prématurés, pour qui le stress au travail est une des causes de prématurité, et le groupe L'Oréal.

Au 1er décembre, 31 nouvelles entreprises, comme Accenture, Aviva, La Banque de France, Valrhona, PPR, Mondial Assistance, Sodexo et des associations ont rejoint l'initiative, a expliqué Jérôme Ballarin, président de l'Observatoire.

En la signant, ils s'engagent à développer des services facilitant le quotidien des salariés (crèches d'entreprises, conciergeries), à mettre en place des soutiens financiers (chèques emplois services, mutuelles avantageuses), à améliorer l'organisation du travail (temps partiel choisi, télétravail, limitation des réunions tard le soir ou tôt le matin, entre autres), et à former les managers à ces questions.

Plus de 1,5 million de salariés sont concernés, sur les 18 millions en France.

L'équilibre entre vie privée et vie professionnelle est "un atout pour les salariés, mais aussi pour l'efficacité des entreprises", a déclaré le ministre du Travail. Xavier Darcos a encore expliqué que cette conciliation, doit permettre une meilleure égalité professionnelle entre hommes et femmes. Le ministre a rappelé que "dans un pays fier d'avoir un taux de fécondité de 2,02 enfants par femme et où 83% des femmes âgées de 25 à 49 ans travaillent, les femmes sont cinq fois plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel, et 14,2% des mères sont inactives, contre 1,4% des hommes".

"Il faut repenser l'organisation du travail", a estimé de son côté Nadine Morano. La secrétaire d'Etat chargée de la Famille a rappelé que les femmes sont souvent exclues des postes à responsabilité, à cause de la "mentalité française" qui incite les salariés à rester travailler tard. Elle a également souhaité que les entreprises considèrent davantage "la grossesse et l'enfant comme un atout", et accompagnent les femmes enceintes, par exemple en leur accordant des périodes de repos.

Les ados et le travil de leurs parents
Le sondage présenté mardi par l'Observatoire de la parentalité en entreprise, au ministère du Travail, montre que les adolescents de 14 à 17 ans connaissent l'activité de leur parents, a expliqué à la presse Jérôme Ballarin, président de l'Observatoire au ministère du Travail. Plus de 90% déclarent savoir nommer les activités professionnelles de leur parents, et 91% sauraient "dire en quelques mots" ce que leur père fait au quotidien dans le cadre de son travail, et 84% pour leur mère.

Invités à donner leur avis sur le travail de leur mère (plusieurs réponses possibles), 45% des adolescents citent un travail stressant et fatigant, et 10% très dur. 26% le voient sans avantage ni inconvénient particulier, et 24% le voient comme "épanouissant". Ils sont plus nombreux à voir le travail de leur père comme stressant et fatigant (53%) ou très dur (18%). A l'inverse, 24% le jugent "sans problème" et 20% "épanouissant".

Si leur ressenti est négatif, "il y a fort à parier que lorsqu'ils devront entrer dans la vie active, ils ne le feront pas avec enthousiasme", a regretté M.Ballarin.

Une large majorité d'adolescents disent parler régulièrement (au moins une fois par mois) avec leur parents de leurs activités professionnelles: seulement 11% n'en parlent jamais avec leur mère, et 19% jamais avec leur père.
Sondage réalisé en ligne du 17 au 23 novembre auprès d'un échantillon représentatif de 500 personnes âgées de 14 à 17 ans (méthode des quotas).

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