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Un militant de SUD a déposé plainte pour "arrestation abusive" lors d'une visite de Nicolas Sarkozy dans sa commune

Frédéric Le Marrec affirme avoir été entendu pendant cinq heures à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne, dans l'Allier, lors d'une visite du président fin novembre.Le préfet de l'Allier, Pierre Monzani, a démenti "tout ordre explicite visant cette personne".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Nicolas Sarkozy à Mayet-de-Montagne (Allier) le 25 novembre 2010 (AFP / Eric Feferberg)

Frédéric Le Marrec affirme avoir été entendu pendant cinq heures à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne, dans l'Allier, lors d'une visite du président fin novembre.

Le préfet de l'Allier, Pierre Monzani, a démenti "tout ordre explicite visant cette personne".

"Deux gendarmes sont venus me chercher à ma sortie du travail le 25 novembre alors que j'allais à une manifestation" organisée à l'occasion de la venue du chef de l'Etat, a raconté Frédéric Le Marrec, éducateur spécialisé au Mayet-de-Montagne, syndiqué à SUD-Santé-Sociaux.

"Deux policiers venus de Moulins m'ont interrogé sur le collage d'affiches du NPA la veille au Mayet, puis j'ai demandé si j'étais en garde à vue, on m'a répondu que non mais on m'a déconseillé de partir", a-t-il ajouté. Il a précisé avoir pu quitter la gendarmerie cinq heures plus tard, alors que la visite de Nicolas Sarkozy s'achevait.

Le syndicaliste a indiqué avoir déposé une plainte contre X pour "arrestation abusive" lundi au commissariat de Vichy.

Contactés par l'AFP, les gendarmes du Mayet-de-Montagne et de la compagnie de Vichy dont ils dépendent n'ont pas voulu s'exprimer.

L'Etat-major de la gendarmerie d'Auvergne a confirmé que l'homme avait été entendu, "moins de deux heures pour des faits antérieurs", et que "tout s'était bien passé". Quant au procureur de la République à Cusset, Dominique De Bouclans, qui a reçu la plainte, il a dit s'être procuré le procès verbal de l'audition de M. Le Marrec. Il a saisi l'inspection générale de la gendarmerie nationale "pour enquête".

Selon le préfet de l'Allier, "les gendarmes l'ont emmené" pour affichage illégal, quelque chose de "très banal".

Dans un communiqué, l'Union syndicale Solidaires (dont SUD) "condamne vivement l'arbitraire de tels agissements et demandera solennellement des comptes au préfet". "Notre camarade a été privé de liberté le temps de la visite du président (...) sans motif ni cadre juridique", ajoute-t-elle.

Le 25 novembre, le chef de l'Etat avait participé à une table ronde avec des agriculteurs et des élus au Mayet-de-Montagne, accompagné du ministre de l'Agrigulture Bruno Le Maire et du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

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