Un homme a été mis en examen vendredi pour "assassinat" après la mort d'un enfant de 12 ans abattu à Lyon dimanche
Il était le propriétaire de la voiture utilisée lors de la fusillade au cours de laquelle cet enfant, Amar, a été tué dimanche dernier à Lyon.
Le tir avait été précédé par une fusillade à la suite de laquelle plusieurs individus, cagoulés et lourdement armés, avaient pris la fuite en voiture. Un deuxième adolescent âgé de 17 ans avait été légèrement blessé à une cuisse lors de cette fusillade, survenue à la suite d'une altercation banale entre jeunes de quartiers différents.
L'enquête
Le jeune Amar, mort lors de son transfert à l'hôpital, avait été atteint de trois balles dimanche après-midi à la tombée de la nuit dans le 8e arrondissement de Lyon. Ce collégien, scolarisé dans le quartier, passait simplement par là pour faire une course à l'épicerie. Un garçon de 17 ans a également été blessé par balle à une jambe. Une "bonne trentaine" d'impacts de balles avaient été relevées par les enquêteurs sur les lieux du drame.
Cagoulés et équipés d'armes automatiques, les agresseurs, qui étaient entre trois et cinq selon les témoignages, avaient tiré à partir d'un véhicule en marche sur un groupe de jeunes réunis sur une place. Le procureur de la République avait précisé que les tireurs étaient équipés "de pistolets mitrailleurs ou de kalachnikov".
Le parquet a exclu a priori une affaire de grand banditisme et les enquêteurs se sont orientés vers un règlement de comptes après une querelle au sujet d'une jeune fille.
Une adolescente d'un quartier voisin aurait été verbalement prise à partie plus tôt dans la journée alors qu'elle venait acheter des cigarettes dans un tabac. Ses camarades auraient alors promis d'"envoyer les grands frères" pour se venger.
Marche silencieuse lundi soir
Près de 500 personnes, certaines vêtues de noir, avaient défilé silencieusement lundi soir dans les rues du 8e arrondissement de Lyon en hommage au jeune Amar. Habitants du quartier de tous âges, proches de la famille de la victime, se sont unis pour marcher dans le froid pendant une quarantaine de minutes derrière une banderole proclamant "Non à la vengeance, oui à la justice pour Amar".
Certains manifestants, très émus, tenaient à la main une rose blanche ou une photo de la jeune victime, que d'autres avaient choisi d'arborer sur leur blouson. Le père et les cinq autres enfants de la famille d'Amar se trouvaient en tête du cortège qui a marqué un arrêt devant le tabac-presse où s'est produit le drame.
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