Un enfant de parents divorcés sur cinq vit en garde alternée
Ce chiffre a doublé en dix ans, révèle mardi une étude du ministère de la Justice.
Une semaine chez papa, l'autre chez maman. Les décisions des juges en faveur de la garde alternée des enfants de parents séparés ont doublé en dix ans, entre 2003 et 2012, selon une étude publiée, mardi 27 janvier, par le ministère de la Justice.
D'après ce document (PDF), dont les conclusions sont diffusées par La Croix, un enfant de parents divorcés sur cinq vit selon ce mode de garde. Alors que la garde alternée ne concernait que 12% des décisions des juges aux affaires familiales (JAF) en 2003 en cas de divorce, ce chiffre s'élevait à 21% en 2012. Lorsque les parents se séparent sans avoir été mariés, la proportion s'élève à 11%. Au total, 17% des enfants de couples divorcés ou séparés vivent en garde alternée, soit un sur cinq.
Baisse du nombre de pensions alimentaires
Toutefois, la résidence chez la mère reste prononcée dans 69% des divorces, indique l'étude, même si elle représentait 78% des décisions en 2003. Cette évolution est liée à l'augmentation de la garde alternée, car la résidence chez le père reste stable, de 7% à 2003 à 6% en 2013.
Le choix du mode de résidence varie sensiblement selon l'âge des enfants. Ainsi, la résidence alternée est très rare avant 2 ans (moins de 5% des enfants), mais elle dépasse les 10% une fois ce cap franchi. Elle atteint un pic chez les 6-10 ans (21% des cas) avant de baisser à 15% chez les 15-17 ans.
Selon l'étude, le nombre de pensions alimentaires fixées par le juge ne cesse de baisser. Elles ne concernaient que 68% des mineurs en 2012, contre plus de 78% dans les cas de divorce et 73% pour les séparations de parents non mariés en 2003. Une baisse qui s'explique par l'organisation des parents, note Le Figaro. "Beaucoup de parents prennent les frais en charge directement plutôt que de payer des pensions, c'est plus gratifiant pour eux", souligne Hélène Poivey-Leclercq, avocate spécialiste du droit de la famille.
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