Un commandant de police a été mis en examen à Marseille pour violation du secret professionnel
On reproche à cet homme de 56 ans, qui appartenait à l'état-major de la direction départementale de la Sécurité publique (DDSP), "une divulgation d'informations liées à son activité professionnelle, notamment dans le cadre de relations franc-maçonnes", a priori
sans contrepartie financière, selon le procureur de la République, Jacques Dallest.
Cette "figure de la police marseillaise", "appréciée" par sa hiérarchie, est également poursuivie pour "détournement de finalité de données issues d'un fichier informatique".
Selon une source proche de l'enquête, il est accusé d'avoir consulté le Système de traitement des infractions constatées (STIC) pour un ami maçon qui aurait ensuite informé, à son insu, le milieu. Le STIC est un fichier qui regroupe les informations relatives aux auteurs d'infractions et aux victimes.
Le policier avait été placé en garde à vue mercredi matin, au lendemain de la prise de fonction officielle du nouveau préfet délégué à la sécurité et la défense, le troisième en deux ans, Alain Gardère, après une série de faits-divers estivaux très médiatisés.
En juillet 2010, une série d'arrestations avait eu lieu au sein de la DDSP des Bouches-du-Rhône, sur des soupçons de fuites d'informations en direction du milieu. A la même époque, un enquêteur du service régional de police judiciaire (SRPJ) de
Marseille avait été mis en examen pour le même motif.
L'affaire du commandant de police semble se placer sur un autre registre, témoignant du nombre élevé de francs-maçons dans la police, comme l'ont mis en évidence par le passé des enquêtes de presse, même s'il est difficile de l'évaluer précisément.
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