Un bébé né en France en centre de rétention
Une enfant de 13 mois née en France a été placée en rétention administrative à Toulouse avec ses parents moldavesUne enfant de 13 mois née en France a été placée en rétention administrative à Toulouse avec ses parents moldaves
Sud Ouest, qui a révélé l'affaire, précise que dans le centre est également retenu un petit Togolais âgé d'un an et demi et que des "places de crèche pourraient être aménagées dans le centre".
La préfecture de Charente-Maritime, qui a confirmé cette information, évoque une expulsion de la famille d'ici à samedi.
Selon le journal, la fillette de parents moldaves "n'a ni papiers ni patrie". "Fille de clandestins, elle ne peut pas obtenir de papiers français tandis que l'Etat moldave ignore toujours officiellement son existence".
"Nous devrions recevoir des laissez-passer (de la section consulaire à Paris) jeudi au plus tard et leur reconduction devrait intervenir samedi", a déclaré à l'AFP Patrick Dallennes, secrétaire général de la préfecture, au sujet de cette affaire révélée par le quotidien.
Arrêté le 4 août lors d'un contrôle routier en possession de faux papiers portugais, le père, âgé de 26 ans, avait été placé en garde à vue et c'est au cours de celle-ci que les policiers ont découvert qu'il faisait l'objet d'un arrêté d'expulsion depuis 2005.
Dès le lendemain, ce ressortissant moldave, sa compagne et leur fille, également en situation irrégulière, ont été placés au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse, "pour ne pas être séparés de l'enfant puisque ce centre est équipé pour recevoir des familles", a expliqué Patrick Dallennes.
La fillette a été déclarée par sa mère à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) puis reconnue par son père. Ils avaient alors présenté des papiers moldaves, selon le secrétaire général. Mais la fillette, dont la naissance n'avait pas été signalée officiellement aux autorités moldaves, n'a pas plus la nationalité moldave que française. "Etre né en France ne lui donne pas obligatoirement la nationalité française", a déclaré Patrick Dallennes. Les enfants de parents étrangers ne peuvent devenir français qu'à leur majorité s'ils en font la demande. S'ils n'ont pas d'autre nationalité, ils deviennent ainsi des enfants sans-papiers.
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