Un appareil d'Air France et un avion privé se sont évités de justesse peu après leur décollage mercredi de Nice
"C'est un rapprochement hors norme, mais qui s'est déroulé comme il se doit avec les systèmes de prévention de sécurité au sol et en l'air", a déclaré la direction de la DGAC.
La distance en diagonale entre les deux appareils se situait entre 2 et 3 km, a précisé la DGAC.
L'avion d'Air France, un Airbus, avait décollé de Nice et suivi la procédure standard de contournement du Cap d'Antibes. Puis un jet privé suisse a décollé peu après et "est monté assez rapidement tout droit, et n'a pas suivi la procédure standard, en coupant le virage au-dessus du Cap d'Antibes", a expliqué Maurice George, directeur des services de la navigation aérienne à la DGAC.
L'avion suisse a alors commencé à se rapprocher de l'appareil d'Air France, ce qui "a été détecté par le contrôle aérien qui l'a vu sur le radar, par le système au sol anti-collision radar et par les systèmes en vol TCAS" (trafic collision avoidance system).
Les systèmes anti-collision à bord sont faits pour se répondre par interrogation radar pour "que les deux instructions données aux pilotes soient cohérentes", a-t-il souligné. M. George a indiqué que "l'événement a été notifié par le pilote d'Air France", ajoutant que le pilote de l'avion suisse avait dû lui aussi signaler l'épisode.
De son côté, la DGAC a fait un enregistrement et a informé le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) qui "va faire une analyse complète".
Le pilote de l'Airbus a quant à lui constaté sur ses instruments de bord le risque de "convergence" entre sa route et celle de l'avion privé. Il a alors effectué "une descente forcée" qui lui a permis de "se retrouver à 300 pieds - 90 mètres - en dessous du Falcon".
Selon la DGAC, la distance mesurée par les enregistrements radars était de 400 pieds (120 m), mais les deux avions n'étaient pas l'un en-dessous de l'autre, mais décalés latéralement de 1,4 mille nautique (2,5 km).
"Ces systèmes d'urgence font partie de la gestion de la sécurité", notamment pour les cas d'erreur humaine. "Les procédures standards de prévention des collisions ont marché comme elles devaient marcher", a relevé M. George.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.