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Trois tours (sur sept) de la cité des Indes ont été détruites dimanche matin à Sartrouville (Yvelines)

Après 40 ans d'existence, la cité des Indes doit connaître "une renaissance", a affirmé son maire, Pierre Fond (UMP), lors d'une cérémonie en présence de la secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara.Les tours ont été démolies selon une technique permettant leur implosion.
Article rédigé par France2.fr
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Les trois tours de la cité des Indes en train d'imploser (6-6-2010) (AFP - BERTRAND LANGLOIS)

Après 40 ans d'existence, la cité des Indes doit connaître "une renaissance", a affirmé son maire, Pierre Fond (UMP), lors d'une cérémonie en présence de la secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara.

Les tours ont été démolies selon une technique permettant leur implosion.

Il s'agit de la technique dite du "foudroyage", une opération consistant à faire s'écrouler sur eux-mêmes les bâtiments, grâce à des explosifs placés en différents points. 312 kilos d'explosifs, munis de 1462 détonateurs, ont été utilisés.

Lorsque la déflagration a retenti, l'émotion a envahi les habitants du quartier, pour certains sans voix devant la disparition de ces immeubles de 13, 15 et 17 étages, abritant 251 logements. Le déclenchement d'un rideau d'eau d'une hauteur de 15 à 20 mètres a permis d'atténuer les poussières.

Un dispositif de relogement, mis en place depuis quatre ans, a permis à 89 % des habitants évacués des tours de rester dans le quartier. 7 % habitent désormais ailleurs sur la commune et 4 % ont voulu être relogés en dehors de Sartrouville.

Une habitante du quartier, Aya Eby, ne cachait pas son émotion. Les yeux embués après l'effondrement des tours dont elle se souviendra toute sa vie, elle a senti "ce grand boum" résonner en elle, non sans une certaine nostalgie. Elle voit cependant dans ces destructions un nouveau départ. "Nous avons créé le Conseil consultatif des mamans du quartier en janvier", a-t-elle expliqué. "Nous sommes là pour donner notre avis sur la vie au quotidien à Sartrouville, mais aussi pour que les gens vivent mieux ensemble sans communautarisme", a-t-elle conclu.

"Ce communautarisme, il faut le péter pour laisser la place à la mixité sociale", a réagi de son côté Fadela Amara. "Il faut créer des espaces où les gens se mélangent, se parlent, sinon ça reste dans le coeur et on a la rage", a ajouté la secrétaire d'Etat. Elle a rendu hommage au travail des gardiens d'immeuble des cités et rappelé que la "société, ce n'était pas que pour les bourgeois".

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