Six scientifiques ont demandé vendredi la publication des rapports d'autopsie sur les sangliers morts en Bretagne
"Au vu des données fragmentaires fournies par la préfecture des Côtes-d'Armor, l'hécatombe de sangliers sur les vases gorgées de sulfure d'hydrogène (H2S) semble bien due à une intoxication aigüe par le sulfure d'hydrogène", écrivent les six scientifiques.
Ils veulent "pouvoir statuer de façon catégorique sur la cause de cette hécatombe d'animaux".
"Pour pouvoir statuer de façon catégorique, il faut disposer des rapports d'autopsie et des résultats des dosages de H2S dans les tissus pulmonaires. C'est pourquoi nous demandons que toutes les informations des rapports d'expertise soient rendues publiques, sans restriction", ont-ils ajouté.
Le communiqué est signé par Claude Lesné, médecin spécialiste des polluants aériens, qui dénonce depuis longtemps les dangers représentés par le H2S produit par les algues en décomposition, ainsi que par le vétérinaire Gaël Virlouvet, le biologiste Jean-Paul Guyomard, Françoise Riou, médecin de santé publique, le toxicologue Jean-François Narbonne et le toxicochimiste André Picot.
Pour l'instant, les analyses pratiquées ont montré que , dont trois à des doses comparables ou supérieures à celles retrouvées dans le cheval mort en 2009 d'une intoxication au H2S.
Les recherches d'un éventuel poison, qui aurait pu être administré par un riverain du Gouessant, sont en cours d'achèvement: pour l'instant, sur deux animaux analysés, l'un présentait des traces de poison (chloralose), en quantité toutefois insuffisante pour provoquer la mort.
Une recherche d'H2S en cours sur un ragondin retrouvé dimanche dans la même zone a mis en évidence le fameux sulfure d'hydrogène mais aucune cyanobactérie ni poison.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.