Ségolène Royal tente de ranimer "Désirs d'avenir"
Lors de la Fête de la Fraternité à Montpellier, l'ex-candidate à la présidentielle a raillé le "microcosme parisien"Lors de la Fête de la Fraternité à Montpellier, l'ex-candidate à la présidentielle a raillé le "microcosme parisien" Ségolène Royal s'est dite pour le "dépassement du Parti socialiste" avec "un mouvement puissant", lors de son allocution devant les militants et sympathisants.
Le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, exclu du PS, avait accueilli peu avant Ségolène Royal, "la seule qui déplace les lignes" et qui est "moderne", selon lui.
En l'absence de dirigeants socialistes, Mme Royal était entourée de fidèles comme les députés Jean-Louis Bianco et Delphine Batho, les élues Najat Belkacem (Lyon) et Dominique Bertinotti (Paris).
Relancer la fraternité
Ségolène Royal s'est efforcée de donner un nouveau souffle à son association "Désirs d'avenir". Réaffirmant sa différence, la présidente socialiste de la région Poitou-Charente a raillé le "microcosme parisien" qui ne supporte pas sa "liberté de ton" et son refus de s'assujetir "à leurs codes, à leurs compromissions".
Accueillie aux cris de "Ségolène présidente", la responsable socialiste a montré qu'elle entendait bien rester en course pour la présidentielle de 2012 et comptait sur le soutien de la base militante et de l'opinion.
"Dans ce monde qui devient de plus en plus une jungle, qui s'empoisonne, la fraternité doit devenir un puissant contre-poison", a-t-elle lancé. Fustigeant la "connivence" dans les milieux bancaires et saluant la "France métissée", Ségolène Royal a décoché quelques flèches à Nicolas Sarkozy, assurant qu'on ne peut pas "ouvrir à gauche et gouverner à droite".
La fête après la tourmente
Carte blanche a été donnée à l'association locale de Désirs d'avenir pour organiser la journée. Située dans le vaste domaine de Grammont, cette fête a lieu pratiquement jour pour jour un an après une première édition au Zénith de Paris.Au programme: rai, rap, musique et danses orientales, chanteur occitan, après le discours de Ségolène Royal.
Cette fête politique arrive à l'issue d'une semaine au cours de laquelle la présidente de la région Poitou-Charentes avait réagi aux accusations de tricherie remises à la une par un livre ("Hold-uPS, arnaques et trahisons") lors du vote interne au PS départageant Ségolène Royal et Martine Aubry au poste de Première secrétaire du parti.
Le patron de la région et ex-maire de Montpellier, Georges Frêche (ex-PS), qui a rencontré l'ex-candidate à la présidentielle, a déclaré au Parisien/Aujourd'hui en France "aimer la pugnacité de Ségolène Royal". "J'aime la pugnacité de Royal, j'ai toujours eu de bons rapports avec elle. Mais je n'ai pas encore choisi mon candidat pour 2012. Ca se jouera entre elle et Dominique Strauss-Kahn", a annoncé celui qui a été exclu du PS en 2007 pour des propos controversés.
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