Sauvetage en mer des six passagers d'un Cessna
Les six occupants du Cessna disparu au large de la Corse après une panne ont été secourus lundi soir sains et saufsLes six occupants du Cessna disparu au large de la Corse après une panne ont été secourus lundi soir sains et saufs
Ils sont arrivés vers 22h30 à l'hôpital d'Ajaccio à bord de deux hélicoptères. "C'est un miracle. C'était un sauvetage dantesque, dans la nuit avec des creux de quatre mètres en mer", a dit un pilote.
Repérés vivants plusieurs heures après la disparition du Cessna, ils avaient été hélitreuillés par la Sécurité civile au large du Golfe de Porto.
"Certains souffrent d'hypothermie plus ou moins sévère. Il faut dire qu'ils ont passé entre six et huit heures dans une eau à 19°C avec un vent important", a indiqué la préfecture maritime de la Méditerranée.
A leur arrivée à Ajaccio, les six rescapés conscients, allongés ou assis sur des civières et enveloppés dans des couvertures de survie, n'ont fait aucune déclaration. Parmi eux, se trouvait le pilote qui avait signalé une panne moteur et son intention d'amerrir au large du Golfe de Porto. L'appareil qui devait relier Propriano (Corse-du-sud) à Cannes a disparu vers 14h15 des écrans radar.
Les recherches lancées au large du golfe de Porto ont été effectuées dans des conditions difficiles car il faisait nuit et la mer était très agitée, a précisé le Sirpa Air. Un avion de la marine nationale et un hélicoptère de l'armée de l'air ont été utilisés pour le sauvetage. La préfecture maritime de Toulon avait quant à elle dérouté sur zone un appareil de reconnaissance maritime Atlantique 2 et dépêché un bâtiment de soutien, moyens complétés par deux bateaux civils.
Le pilote du Cessna est aussi copilote à Air France
Clément Zylberberg "est un pilote très rigoureux et très expérimenté", copilote chez Air France où il vole sur Boeing 777, a déclaré à l'AFP Valérie Brumaire, responsable de la formation et instructeur en chef de l'Aéroclub d'Antibes (Alpes-Maritimes), où le pilote du Cessna est instructeur bénévole. "Il a eu du sang froid, du savoir-faire et un peu de chance", a-t-elle ajouté.Air France a confirmé qu'un de ses "officiers pilotes de ligne" était à bord de l'appareil, ainsi que son épouse, hôtesse de l'air de la compagnie. L'avion qu'il pilotait, un Cessna 210 "Centurion", qui devait relier Propriano (Corse-du-Sud) à Cannes, s'est abîmé en mer lundi après-midi dans le golfe de Porto. Le pilote et les cinq passagers ont été sauvés en début de nuit après avoir survécu plusieurs heures dans une mer très agitée. Les conditions d'amerrissage d'un petit avion sont très périlleuses, a souligné Valérie Brumaire: "Ca se termine souvent très mal. On est obligé d'atterrir avec une vitesse suffisante minimale, sinon l'avion tombe comme une pierre". La vitesse de décrochage d'un gros Cessna comme le 210 "Centurion" est de 65 noeuds, soit 110 km/heure. "A cette vitesse, l'eau est comme du béton. Il faut donc se poser parallèle aux vagues. Il faut aussi savoir que l'avion coule très vite et donc se dépêcher d'évacuer", a précisé la responsable antiboise. "Heureusement qu'il était aux commandes", a-t-elle conclu.
Clément Zylberberg, 36 ans, était accompagné dans le Cessna par un chef d'entreprise de Cannes, Fabrice Viard, qui est "un pilote breveté d'un très bon niveau", a ajouté Valérie Brumaire. Fabrice Viard avait piloté l'avion lors du trajet aller entre Cannes et Propriano. Des proches avaient également pris place dans l'appareil.
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