Sarkozy tend clairement la main aux électeurs du FN
En meeting à Arras (Pas-de-Calais), Nicolas Sarkozy a invité les Français à ne pas se laisser tenter par un vote pour les extrêmes.
A quatre jours de l'élection, le message doit être clair. En meeting à Arras (Pas-de-Calais), Nicolas Sarkozy a appelé, mercredi 18 avril, les électeurs du Front national à voter pour lui. Le président candidat a voulu les mettre en garde contre "les mensonges" des partis extrémistes qui ne peuvent pas apporter de solution à leur souffrance.
Malgré de mauvais sondages et des ralliements de dernière minute à son adversaire socialiste François Hollande, le candidat UMP s'est voulu à la fois déterminé et confiant, soucieux par ailleurs de rassembler les électeurs égarés. "La responsabilité des républicains que nous sommes, c'est de ramener vers nous [ceux] qui ont désespéré des républicains parce qu'ils ont le sentiment qu'on les a abandonnés", a-t-il déclamé face à 3 000 supporters.
Le vote extrême, celui "des mensonges"
"C'est pour eux que je veux me battre, c'est à eux que je veux parler, c'est eux que je veux ramener vers nous, a-t-il indiqué. Parce que le vote pour des extrêmes, c'est le vote pour des solutions qui sont des mensonges et que le mensonge n'a jamais répondu à la souffrance de ceux qui souffrent sincèrement", a-t-il poursuivi. Le candidat UMP a martelé qu'"on ne répond pas à une souffrance sincère par un mensonge, on répond à la souffrance sincère par la vérité", interrompu à plusieurs reprises par des "on va gagner !"
Alors que la candidate FN totalise entre 14% et 17% des intentions de vote, selon les derniers sondages, il a indiqué que "le peuple de France n'a pas tort quand il exprime sa colère et sa souffrance", avant d'invoquer l'histoire : "le vote pour Jean-Marie Le Pen a servi François Mitterrand. Le vote pour Marine Le Pen servira François Hollande, je ne le veux pas", a-t-il annoncé devant un parterre de drapeaux tricolores, réitérant un appel déjà lancé début avril dans le Var.
Un discours pour les Français qui "ne sortent pas dans la rue pour casser"
Reprenant la thématique de la majorité silencieuse, il s'est adressé "a eux. Eux, les Français, dont la caractéristique est d'être fiers et pudiques. Eux, ils ne sortent pas dans la rue pour casser, pour protester et pour manifester, a lancé le président candidat. Ils attendent tranquillement le soir de l'élection pour dire ce qu'ils veulent."
Il a notamment repris les thématiques favorites du Front national : la lutte contre "l'assistanat" et l'immigration.
Il a promis de "faire respecter des règles très simples." "Nous ne pouvons plus accepter qui que ce se soit qui n'ait pris la peine, avant d'entrer sur notre territoire, d'apprendre le français et de retenir les valeurs de la République."
A l'instar de la France qui se lève tôt en 2007, la France en colère est désormais l'auditoire privilégiée de Nicolas Sarkozy.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.