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Sarkozy convoque les parlementaires UMP déprimés

Le chef de l'Etat reçoit, mardi à l'Elysée, les députés et les sénateurs de sa majorité. Objectif : les remobiliser et s'assurer qu'aucun ne manquera à l'appel pour voter les dernières réformes.

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy, le jeudi 26 janvier 2011 sur le perron de l'Elysée, à Paris.  (OCHLIK MORIN / MAX PPP)

On se demandait la semaine dernière dans quel état d'esprit se trouvait Nicolas Sarkozy, qui évoquait pour la première fois la possibilité d'une défaite. Si le passage à vide était peut-être sincère, il semble bel et bien terminé. A peine plus de 24 heures après son intervention télévisée, le président de la République convoque, mardi 31 janvier, tous les parlementaires UMP à l'Elysée, histoire de remobiliser les troupes. 

C'est le JDD.fr qui l'annonce, Nicolas Sarkozy décale ses vœux à la presse pour recevoir, à 11 h 30 au palais de l'Elysée, les députés et sénateurs de la majorité, obligés de faire de la place dans leurs agendas. Le but est de leur faire avaler la pilule des annonces "fortes" mais "impopulaires", de l'avis même d'un conseiller du président, voire carrément "kamikaze"selon certains éditorialistes

L'écueil de la TVA sociale

"Ayez confiance", devrait en somme leur dire celui qui a adopté la posture de l'homme politique courageux, qui gouverne "jusqu'au bout" dans un contexte "d'une violence inégalée". Alors que certains avouent déjà faire le minimum syndical pour la présidentielle et se concentrer sur les législatives, le président veut s'assurer qu'aucune voix ne manquera pour voter les réformes promises dimanche 29 janvier. 

La plus décriée ? La TVA sociale, qui a déjà laissé un souvenir amer à la droite. En 1995, la hausse décidée par le gouvernement Juppé (de 18,6 % à 20,6 %) lui avait coûté près de 10 points de popularité dans les études d'opinion. Lors des législatives de 2007, la mesure avait simplement été évoquée - sans être mise à l'agenda législatif - par Nicolas Sarkozy, et avait alors fait perdre à l'UMP près d'une cinquantaine de sièges à l'Assemblée.

Dans sa contre-attaque Nicolas Sarkozy joue son va-tout, mais veut s'assurer que ses lieutenants suivent. 

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