Samedi, près d'un millier de personnes ont défilé dans les rues de Paris pour exprimer "les raisons de la colère".
Nous sommes là pour exprimer notre colère face à une situation sociale qui ne cesse de se dégrader", et pour dénoncer "la perte de nos emplois et la stigmatisation des chômeurs", ont lancé les organisateurs, parmi lesquels Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP).
Scandant "Chômeurs, ras le bol ! Qui sème la misère, récolte la colère !", et brandissant des pancartes qui disaient "Droit au travail, salaires décents", ils ont défilé de la place Stalingrad vers la Place de Clichy, avec le soutien des syndicats Solidaires et FSU et SNUIpp. "Il faut se mobiliser avant les élections, rappeler l'isolement des chômeurs et dire aux politiques qu'ils ne peuvent pas tout mettre sur le dos de la crise", ajoute-t-elle, indiquant le souhait du MNCP de rencontrer tous les candidats à la présidentielle pour discuter du sujet.
Les manifestants demandent donc l'arrêt des stigmatisations et des radiations. Ils exigent notamment la suppression de la "dématérialisation" des courriers du service public de l'emploi, instaurée en juin, et qui pénalisent, selon eux, les chômeurs n'ayant pas accès au matériel informatique ou étant dans l'incapacité de payer des abonnements internet. Ils réclament également une indemnisation pour tous les chômeurs, la revalorisation des allocations, l'arrêt des recours aux contrats précaires, ainsi qu'une prime de Noël de 500 euros.
Selon le ministère de l'Emploi, les sorties des listes des demandeurs d'emploi "pour radiations administratives" ont augmenté en juillet de 25,1%: signe d'une mauvaise communication, selon Mme Lacoste.
"La nouvelle génération est souvent diplômée et galère pour trouver un emploi, un logement. On demande d'avoir accès au droit commun et qu'on cesse d'utiliser des stagiaires pour remplacer des contrats de travail", dit Leïla Chaibi, co-fondatrice du collectif l'Appel et la pioche.
Pour la députée européenne Karima Delli (Europe Ecologie), "la précarisation se généralise au niveau européen,", aussi faut-il "remettre l'humain avant les finances". L'une des solutions est à chercher, selon elle, dans l'environnement où il faut investir dans "les emplois locaux et non délocalisables", et "taxer les plus riches".
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