Roland Ries, le maire PS de Strasbourg, s'inquiète de la multiplication d'actes racistes depuis le début de l'année
Le maire, qui a pointé du doigt les partis d'extrême droite, a énuméré 13 faits racistes marquants, dont des incendies, répertoriés depuis le 1er janvier dans l'agglomération strabourgeoise.
"Ceux qui en sont coupables cherchent à nous diviser (...) Nous disons: ça suffit!", a-t-il dit en lançant "un front républicain de refus de l'inacceptable".
Cet "Appel à tous les Républicains de Strasbourg et de son agglomération" pourra être signé sur le site internet de la ville ( www.strasbourg.eu) dès mardi.
Il a reçu le soutien du Dr Israël Nisand, professeur de gynécologie-obstétrique au CHU de Strasbourg, et du directeur du cinéma d'art et essai l'Odyssée à Strasbourg, le Franco-Turc Faruk Günaltay touchés par la vague raciste ou antisémite.
Le Dr Nisand a découvert dimanche des tags antisémites sur sa maison, alors que des inconnus ont mis le feu à deux véhicules garés dans la cour de M. Günaltay dans la nuit du 20 au 21 septembre.
"Je suis peiné, attristé, et heureusement que les autorités publiques municipales de notre ville réagissent comme ils le font, parce qu'en 1938 personne n'a réagi", a-t-il dit, en référence aux exactions des nazis en Allemagne.
Cet "athée" qui se dit néanmoins "fier de (ses) origines lié l'agression dont il a été victime à son "coup de gueule" poussé la semaine dernière en faveur de la confidentialité et de la gratuité de la pilule contraceptive pour les jeunes filles mineures.
Quant à M. Faruk Günaltay, qui a remercié Roland Ries de son initiative, il a "été sauvé par l'intervention de" ses "voisins alors que deux personnes s'étaient introduites dans" son "jardin et ont incendié" ses "deux voitures (...) Cela montre qu'un geste tout simple de solidarité entre voisins peut empêcher un crime", a souligné M. Günaltay.
L'appel de Roland Ries intervient alors qu'un homme habitant à Bishheim, près de Strasbourg, a posté lundi une vidéo sur internet dans laquelle il brûle le Coran avant d'éteindre les flammes en urinant dessus.
Le maire de Strasbourg a déclaré qu'il n'était pas au courant de cette nouvelle affaire: "Ce serait le 14e événement, ça risque d'avoir des conséquences lourdes", s'est-il inquiété.
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