Pénurie de chauffeurs de cars : le stress quotidien des parents d'élèves

Il est 7h30 à Fessy (Haute-Savoie), et l'heure d'aller à l'école pour Léo. Comme chaque matin, il se prépare au même scénario. "Là, ce matin, s'il n'y a pas de bus, je vais rentrer chez moi", confie-t-il. Sa mère s'inquiète elle aussi. Après quelques minutes un premier car arrive, mais il est complet. Le second ne s'arrête pas. "Ce n'est juste pas gérable. On essaye de trouver des solutions, ce n'est pas normal par rapport à ce qu'on a effectivement payé, et surtout un problème de communication qui est juste absolument désastreux", déplore Julie Sonzogni-Louvet, parent d'élève. 

4 000 chauffeurs manquent à l'appel en France

Les enfants embarquent finalement à bord d'un troisième bus, qui n'était pas prévu. L'entreprise en charge du transport scolaire reconnait des difficultés depuis la rentrée, à cause de la pénurie de conducteurs. Sept chauffeurs sur 40 manquent à l'appel. "Nous avons demandé (...) à nos personnels qui sont titulaires du permis de transport en commun mais qui habituellement ne circulent pas (…) d'assurer aussi les services", explique Jean-Pierre Philibert, président de RDB Thonon. 4 000 chauffeurs manqueraient à l'appel partout en France. Plus d'un million d'élèves prennent chaque jour le bus pour se rendre à l'école.