"C'est excitant et angoissant" : en Haute-Garonne, de futurs professeurs suivent un stage pour préparer la rentrée scolaire
Tournefeuille, près de Toulouse, accueille depuis mardi 1 000 professeurs stagiaires aux profils différents pour les préparer à la rentrée scolaire.
À moins d'une semaine de la rentrée des classes, 1 000 profs stagiaires avaient rendez-vous, mardi 29 août à Tournefeuille (dans la périphérie de Toulouse), pour une réunion avec la rectrice d'académie. Qu'ils aient choisi cette voie par vocation ou après une reconversion, tous s'interrogent sur leur futur métier.
Devant la salle du Phare de Tournefeuille, certains sont impatients, d'autres appréhendent la rentrée scolaire. Lundi, ils seront seuls face aux élèves. Lisa se demande "comment ça va se passer". La jeune femme a choisi ce métier par vocation. Ses cours sont prêts. Elle s'occupera des cours de moyenne section. "Il y a plus l'angoisse des premiers élèves, des premiers cours, dit-elle. Il faut garder à l'esprit qu'on a été élève le jour où on est professeur, je crois que c'est très important."
"Le mimétisme ne suffit pas"
"On a des modèles de professeurs qu'on a adorés quand on était jeune, poursuit Lisa, mais je pense que c'est très personnel le métier de professeur et le travail en amont, donc le mimétisme ne suffit pas."
Alexis, lui, ne saura que vendredi dans quel collège de la région il enseignera les mathématiques. "C'est une reconversion professionnelle", confie-t-il.
J'étais banquier avant. J'ai fait des stages, j'ai appris à découvrir un beau métier et je suis ravi de le faire à la rentrée.
Alexis, professeur stagiaireà franceinfo
Pour la rectrice Hélène Bernard, qui doit prendre la parole durant la réunion, enseignant est "un métier magnifique". Elle compte bien transmettre cette passion à ses stagiaires : "Ils vont tous être parties prenantes de la construction de l'avenir de ce pays, à travers la formation des jeunes. Je vais leur dire qu'il faut qu'ils bâtissent leur propre modèle et, ensuite, leur carrière."
Des tuteurs pour soutenir les petits nouveaux
Le métier a aussi ses difficultés au quotidien comme préparer les cours et gérer une classe. Claire, une autre stagiaire, en est consciente et reconnaît qu'"il y a un peu d'appréhension parce que c'est le début d'une nouvelle vie. C'est excitant, c'est angoissant, c'est enthousiasmant aussi."
Pour épauler les petits nouveaux, le rectorat a prévu des formations. Il met aussi à disposition des professeurs volontaires pour les aider. "Il y a de plus en plus de stagiaires qui sont en difficulté, affirme Jean-François Berteleau, l'un de ces tuteurs. Le métier est magnifique mais il faut en avoir la passion. C'est le rôle du tuteur, qui a un peu plus de bouteille, d'apporter une aide bienveillante, c'est-à-dire de parler, échanger, trouver des solutions.
Les difficultés sont réelles. Chaque année, il y a de plus en plus de gens qui démissionnent ou qui ne sont pas validés par l'administration pour le métier.
Jean-François Berteleau, tuteurà franceinfo
La formation dure jusqu'à jeudi soir. Ensuite, ces professeurs stagiaires entreront dans le grand bain de la rentrée scolaire.
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