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RATP : "L'affiche des chrétiens d'Orient ne pose aucun problème de laïcité", selon Mélenchon

Le cofondateur du Parti de gauche estime que l'interdiction par la RATP d'une affiche de soutien aux chrétiens d'Orient est "une discrimination".

Article rédigé par franceinfo
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Le cofondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, le 15 février 2015, lors d'une manifestation de soutien à la Grèce, à Paris. (LOIC VENANCE / AFP)

Jean-Luc Mélenchon conteste l'argument de "neutralité du service public" avancé par la RATP. Le cofondateur du Parti de gauche a dénoncé, dimanche 5 avril, la décision de la Régie autonome des transparents parisiens d'interdire une affiche promouvant un concert "au bénéfice des chrétiens d'Orient". Cette affiche "ne pose aucun problème de laïcité", indique-t-il sur Facebook.

"L’interdiction faites aux amis des chrétiens d’Orient persécutés se présente plutôt comme une discrimination, qui elle-même peut être assimilée à une atteinte à la laïcité, dans la mesure où elle est le fait d'un service public", avance Jean-Luc Mélenchon. "Les partisans de la laïcité sont plutôt appelés au devoir de solidarité avec les membres d’une minorité religieuse persécutée. La lutte pour la liberté de conscience n’a pas de frontières", affirme-t-il.

Mélenchon égratigne la RATP

Le député européen du Front de gauche en profite pour égratigner la RATP, qui "accepte des affichages grossièrement sexistes, des affichages de violences et, d’une façon générale, d’innombrables provocations visuelles qui sont le principe même de la publicité, sans en avoir jamais été émue. Au contraire, elle fait des procès aux adversaires de la publicité, qui sont souvent sévèrement condamnés."

Le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a "invité", lundi, la RATP à autoriser ces affiches promouvant le concert, en juin, du groupe Les Prêtres, à l'Olympia. "Je considère que marquer dans l'espace public une manifestation de soutien à une communauté victime, en tant que telle, d'exactions reconnues de manière objective et condamnées par l'Etat français, ne saurait constituer une entrave à la laïcité", a-t-il expliqué.

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