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"Racisme anti-Blancs" : la droite à la rescousse de Jean-François Copé

Même dans le camp de François Fillon, son rival à la présidence du parti, on ne condamne pas le terme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Claude Guéant, à Luxembourg, le 26 avril 2012. (GEORGES GOBET / AFP)

POLITIQUE - Jean-François Copé voulait "briser un tabou" en dénonçant dans son prochain livre "le racisme anti-Blancs". Il a clairement réussi. Après l'explication de ses propos, suivie de la riposte de personnalités de la majorité, les membres de l'UMP tirent la deuxième salve.

Pour Claude Guéant, "c'est une réalité"

"Je suis toujours frappé que délibérément, on veuille se cacher des réalités qui sont connues de tout le monde", a réagi Claude Guéant sur Radio Classique/Public Sénat. "Le racisme qu'a dénoncé Jean-François Copé est une réalité. Il y a des comportements racistes de ce genre de la même façon qu'il y a d'autres comportements racistes, qu'il y a des comportements antisémites dans notre pays", ajoute l'ancien ministre de l'Intérieur.

Pour Fillon, "le FN n'est propriétaire de rien"

Mercredi, l'ancien Premier ministre n'a pas remis en cause le constat de son rival. "Cela ne me choque pas. Le FN n'est propriétaire de rien. Il [Jean-François Copé] décrit une situation qui est réelle. Je n'ai aucune difficulté avec cela", a déclaré François Fillon lors de la présentation de son "projet pour la France". Mais il a radicalement changé de discours jeudi.

Pour Luc Chatel, c'est un mot "qu'on a le droit d'utiliser"

"Parce que c'est un mot qu'a utilisé le Front national, on n'aurait pas le droit de l'utiliser ?" s'interroge Luc Chatel sur France Inter. Le député de la Haute-Marne a invité "à lire le livre de Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement qui, très clairement, évoquait le racisme anti-Blancs en disant que c'est une réalité. Quand elle en parle, on dit que c'est naturel et quand c'est Jean-François Copé, on n'a pas le droit d'en parler." L'intéressée a réagi en déclarant : "Mes propos sont l'antithèse de ceux de Jean-François Copé."

Pour Valérie Pécresse, "ça fait parler de l'opposition"

Même la députée des Yvelines, qui soutient François Fillon, n'a pas condamné le terme. "Chacun fait parler de lui, on parle de l'opposition et l'opposition est de plus en plus légitime et construite", a-t-elle déclaré sur LCI. "Ça s'appelle l'émulation, ça nous permet de rassembler plus large."

Pour Brice Hortefeux, "il ne faut pas être dans le déni"

L'ex-ministre de l'Intérieur, qui n'a pas pris position dans la course à la présidence de l'UMP, n'a pas désapprouvé mercredi la formule de Jean-François Copé : "Chacun s'exprime avec ses mots, son histoire, son tempérament. Il ne faut pas être dans le déni. Oui, des tensions existent."

Pour Franck Riester, il faut mettre ce problème "sur le tapis"

"Jean-François Copé connaît la réalité du terrain", a estimé jeudi le député Franck Riester, son "voisin de circonscription" en Seine-et-Marne. "Il faut mettre sur le tapis ce que vivent les Français, or c'est en ces termes que nos compatriotes expriment les problèmes sur le terrain. Ce n'est pas en utilisant des mots scientifiques qu'on pourra parler de leur réalité", assure-t-il.

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