Que vont devenir les ex-ministres ?
Le gouvernement de François Fillon a officiellement démissionné aujourd'hui. Après dix ans dans la majorité, c'est l'heure de la reconversion pour les anciens ministres.
Que vont-ils devenir ? Si Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de prendre ses distances avec la politique, ce n'est pas le cas de ses ministres. Alors que le gouvernement a présenté sa démission jeudi 10 mai, FTVi fait le point sur leurs projets d'avenir.
• Ceux qui se présentent aux législatives
C'est le cas de la grande majorité des ministres sortants. Le premier d'entre eux, François Fillon, sera candidat à Paris. Tout comme Claude Guéant (Boulogne-Billancourt), François Baroin (Troyes), Xavier Bertrand (Saint-Quentin), Nathalie Kosciusko-Morizet (Longjumeau), Bruno Le Maire (Evreux), Valérie Pécresse (Versailles) ou Luc Chatel (Chaumont). Au total, vingt-quatre membres du gouvernement sur 34 se présenteront devant les électeurs en juin.
• Ceux qui ont renoncé à l'Assemblée nationale
Certains, comme Alain Juppé, Nora Berra et Roselyne Bachelot, ont préféré ne pas se présenter. Malgré son annonce faite au Figaro jeudi 8 mars, le ministre des Affaires étrangères a finalement jeté l'éponge, expliquant que les Français "comprennent de moins en moins les cumuls de mandats". Il est en effet déjà maire de Bordeaux.
Mais sa décision peut s'expliquer autrement : dans sa deuxième circonscription de Gironde, François Hollande a obtenu 59% des suffrages. Et Michèle Delaunay, la députée sortante (PS), avait déjà battu le maire de Bordeaux en 2007. Alain Juppé devrait donc se consacrer à sa ville et à l'UMP.
La secrétaire d'Etat à la Santé comptait bien se présenter pour la première fois aux législatives, dans la quatrième circonscription du Rhône. Mais l'UMP lui a refusé cette investiture, préférant l'envoyer dans la troisième circonscription, conquise par le PS en 2007. Nora Berra a refusé, accusant au passage l'UMP de discrimination. Elle pourrait cependant retrouver son fauteuil au Parlement européen, où elle a été élue en 2009.
Elue députée à Angers (Maine-et-Loire) pour la première fois en 1988, et toujours réélue depuis, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, ne se présentera pas une sixième fois consécutive devant les électeurs de la première circonscription. "Je veux continuer ma vie politique autrement", a expliqué la ministre au Figaro Magazine en janvier.
• Ceux qui retrouvent leur fauteuil
D'autres n'auront pas à se présenter devant les électeurs pour retrouver un mandat. C'est le cas de Gérard Longuet, ministre de la Défense, de Michel Mercier, garde des Sceaux, et de Henri de Raincourt, ministre de la Coopération, qui retournent au Sénat.
Quant au ministre des Collectivités territoriales, Philippe Richert, il continuera à exercer ses fonctions de président du conseil régional d'Alsace. "Il sera président à temps complet", précise son cabinet.
• Celui qui pourrait se reconvertir dans le foot
Eric Besson, président d'un club de football ? En décembre 2011, dans un portrait du ministre de l'Industrie, Le Monde lui prêtait l'intention de diriger un club de Ligue 1, en l'occurrence l'OGC Nice. Passionné de football, l'ex-socialiste avait déjà tenté de prendre les rênes du FC Nantes en 2007, comme le racontent Les Inrockuptibles.
Aujourd'hui, la piste de l'OGC Nice s'est clairement refroidie devant l'opposition du maire UMP de la ville, Christian Estrosi. Ce dernier, sollicité par SMS en mai 2011 selon Les Inrockuptibles, n'a pas donné suite. "Ça m'a surpris qu'un homme occupant un poste de ministre puisse avoir le temps de s'intéresser au football", raconte-t-il à l'hebdomadaire. Mais ce n'est peut-être que partie remise pour le maire de Donzère (Drôme), auteur d'un rapport (PDF) sur la compétitivité du football français. Les exemples d'hommes politiques qui se recyclent dans le football existent.
• Ceux qui ne sont pas encore fixés
Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, et la secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, n'ont pas encore annoncé ce qu'ils comptaient faire de leur avenir.
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