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Des députés se paient des vacances avec leur indemnité, selon Mediapart

Une enquête du site d'information révèle qu'un député socialiste a utilisé son indemnité de frais de mandat, professionnelle, pour des dépenses personnelles. Et il ne serait pas le seul.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Payer des dépenses personnelles avec une indemnité parlementaire : selon Mediapart (article payant), la dérive est fréquente. Dans une enquête publiée vendredi 25 mai, le site d'information révèle qu'un député socialiste a utilisé cette indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) pour payer des dépenses de loisirs. "Son cas n'est qu'un parmi des dizaines", renchérit l'hebdomadaire Marianne, qui a choisi de ne pas citer son nom, arguant qu'il "ne serait pas juste, dès lors, de le pointer du doigt plus que ses nombreux comparses".

Un compte bancaire examiné à la loupe

D'un montant de 6 412 euros par mois, l'IRFM doit permettre aux députés "de faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée", selon le site de l'Assemblée nationale. Elle est virée sur un compte bancaire à part.

Selon Marianne et Mediapart, l'examen du compte bancaire du député socialiste de l'Ardèche Pascal Terrasse révèle que ce dernier a notamment payé avec ce compte des billets de train pour sa famille (les transports ferroviaires étant gratuits pour les parlementaires), sa cotisation de parlementaire au PS (500 euros par mois) et surtout des voyages privés. Marianne évoque l'Espagne. Mediapart y ajoute l'Egypte et le Sénégal.

L'intéressé, interrogé par le site d'information, a indiqué que certains de ses voyages, notamment au Sénégal en août 2009, correspondaient à des colloques ou missions et entrent ainsi dans le cadre des dépenses liées à sa fonction de parlementaire "au sens large".

Une absence de contrôle

Pour sa part, le député apparenté PS René Dosière, auteur de nombreux rapports sur l'utilisation de l'argent public, estime dans Marianne que "l'absence de contrôle sur l'IRFM est un problème". Mais "ça n'est pas à l'exécutif d'en être le responsable", ajoute-t-il, car alors le gouvernement pourrait s'en servir pour "faire pression sur les élus", a-t-il fait valoir. Selon lui, ce contrôle "devrait se faire au sein de l'Assemblée elle-même". Son principe est simple, poursuit le député : "La partie de l'IRFM non utilisée pour des frais parlementaires serait rendue."

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