Marseille : aucune sanction pour le CRS auteur d'un tir mortel sur Zineb Redouane
En décembre 2018, en plein mouvement des gilets jaunes dans le centre-ville de Marseille (Bouches-du-Rhône). Une femme de 80 ans qui fermait ses volets a été la cible d'un tir mortel d'un CRS. Trois ans après, aucune sanction n'a été retenue contre l'auteur de ce tir mortel.
C'était l'un des tragiques épisodes des manifestations des gilets jaunes. En décembre 2018, en pleine manifestation, un policier envoie une grenade lacrymogène en plein visage d'une femme de 80 ans, décédée le lendemain à l'hôpital. Après une enquête laborieuse, l'IGPN, identifie le CRS auteur du tir et dénonce un manquement à l'obligation de discernement et une action inadaptée.
Le CRS a été blanchi
Alors qu'on pouvait s'attendre à une sanction pour le policier, le directeur général de la police national, Frédéric Veau, a décidé de blanchir le CRS en ne lui infligeant aucune sanction. Ce dernier se justifie en évoquant la fatigue, le manque de visibilité, la tension du jour tragique et la nécessité du tir par rapport à la situation. "Ça montre surtout à quel point l'impunité policière existe", peste Yassine Bouzrou, avocat de la famille de la victime. Une information judiciaire est ouverte, mais pour le moment, aucune mise en examen n'a été faite.
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