Marseille : la justice annule le "fini-parti" des éboueurs
C'est un habitant de la ville, avocat et fin connaisseur du droit qui a porté l'affaire en justice. Me Benoît Candon a mis les mains sur un dossier ultra-sensible et ce vendredi matin, la cour administrative d'appel de Marseille lui a donné raison. Le "fini-parti", un système qui permet aux éboueurs de la ville de rentrer chez eux dès qu'ils ont fini leur tournée est annulé par la juridiction.
Avec cette décision, la cour fait donc obligation au donneur d'ordre de revoir toute cette organisation. Le président de Marseille Provence Métropole Guy Tessier est maintenant contraint de prendre une décision d'ici 6 mois au plus tard. Si aucune nouvelle organisation n'est mise en place dans ce délai, le "fini-parti" disparaitra. Guy Tessier a annoncé sur France Bleu Provence qu'il prendrait une décision d'ici l'été.
La propreté de la ville en jeu
Aujourd'hui, les éboueurs de Marseille sont payés 1607 heures par an, mais selon le plaignant, ils ne font pas ses heures. Et celà a un impact incontestable sur la propreté de la ville aux yeux de Me Candon. Ce que conteste l'avocat de Marseille Provence Metropole racontait le quotidien La Provence début avril lors de l'audience.
Ce jour-là, la rapporteur publique avait, estimé, de son côté, que la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) présidée par Jean-Claude Gaudin à ce moment-là, avait pris une décision "entâchée d'incompétence". Elle aurait du abroger ce système jugé responsable de la saleté dans les rues de la ville quand Benoit Candon a saisi MPM.
"La justice tranche, nous devons nous soumettre à la justice" a réagit Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille au micro de France Info juste après la décision. Il a d'ailleurs convenu que les éboueurs devaient "mieux nettoyer et les concitoyens moins salir ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.