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Baroin accuse la gauche d'être arrivée au pouvoir "par effraction" en 1997

Lors d'une séance de questions au gouvernement, le ministre de l'Economie s'en est vertement pris à l'opposition, obligeant le président de l'Assemblée à lever la séance.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Economie et des Finances François Baroin lors d'une scéance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 25 octobre 2011. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Fait rarissime lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale : la séance a été levée, mardi 8 novembre, plus tôt que prévu après des propos du ministre de l'Economie lancés à l'encontre de l'opposition.

Répondant à une question sur le plan de rigueur, François Baroin a accusé les socialistes d'être arrivés au pouvoir "par effraction" en 1997, à l'occasion des législatives anticipées remportées par la gauche. Les députés de gauche l'ont alors conspué, obligeant le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, à lever la séance.

 

"Une insulte aux citoyens français"

A la reprise des débats, le chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault a dénoncé "une forme d'insulte" et "une faute politique". "Dans les joutes parlementaires, (...) parfois l'affrontement peut aller loin. Mais là, il y a une forme d'insulte, non pas aux députés socialistes, mais bien au-delà d'eux-mêmes, aux citoyens français." 

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée a exigé des excuses. Le patron de l'Assemblée lui a promis de transmettre cette demande à François Baroin, ainsi qu'au gouvernement. Bernard Accoyer a d'ailleurs implicitement critiqué le ministre de l'Economie, estimant qu'on "ne peut que regretter certains propos inadaptés".

Le chef du groupe UMP, Christian Jacob, a en revanche tenté de minimiser l'incident. "Nos collègues socialistes ont l'épiderme un peu fragile en ce moment. (...) Quand on compare au torrent d'insultes qu'ils déversent les uns et les autres sur le président de la République, quand même !" Pour Christian Jacob, cet incident traduit un "manque de sang-froid" du PS à l'approche de la présidentielle de 2012.

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