Poitiers: manif de soutien aux condamnés
Près d'un millier de personnes ont manifesté lundi soir à Poitiers en soutien aux huit manifestants condamnésPrès d'un millier de personnes ont manifesté lundi soir à Poitiers en soutien aux huit manifestants condamnés Le Collectif poitevin contre la répression des mouvements sociaux avait appelé à ce rassemblement après une manifestation semblable samedi.
Le 10 octobre, une manifestation organisée dans le centre de Poitiers par un collectif anti-carcéral avait dégénéré. Une quinzaine de vitrines avaient été brisées, des abribus détruits et des monuments tagués.
Huit personnes ont été jugées en comparution immédiate à la suite de ces dégradations. Des peines de prison ferme ont été prononcées à l'encontre de trois d'entre elles, des peines avec sursis pour les cinq autres. Le parquet a fait appel de quatre de ces condamnations.
Lundi, des personnes de tous âges, étudiants mais aussi parents, étaient présents dans le cortège, qui s'est dispersé sans incident, pour demander la libération des trois personnes condamnées à la prison ferme.
"Cette manifestation est un réel succès, son but est de soutenir tous les militants poursuivis pour avoir exprimé leurs idées" a déclaré Jean-François Chazerans, un des responsables du collectif et professeur de philosophie.
"Les peines infligées sont disproportionnées. Nous sommes donc là pour protester contre ces peines injustes", ont déclaré à l'AFP Pierre (20 ans), Victor (21 ans), et Pauline (19 ans).
"Il me semble que le moment est grave pour la démocratie. Je suis là pour soutenir les inculpés", a expliqué Nathalie Rimbault-Raitière, adjointe (PCF) à la mairie de Poitiers.
Les manifestants portaient une banderole sur laquelle on pouvait lire "solidarité avec tous les inculpés", et scandaient des slogans comme "il y en a ras le bol des guignols qui ferment les écoles, qui ferment les usines, qui ouvrent les prisons".
Les autorités et le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui s'est rendu en début de semaine dernière à Poitiers, ont accusé des groupuscules de l'ultra-gauche d'être à l'origine des violences du 10 octobre.
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