Cet article date de plus de treize ans.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi au Havre, donnant le coup d'envoi du contre-sommet du G8

"G8 dégage, les peuples d'abord, pas la finance", proclamait la banderole de tête de ce défilé festif qui a rassemblé entre 4.000 (police) et 7.000 personnes (organisateurs) sous le soleil.La manifestation rassemblait altermondialistes, syndicalistes, anti-nucléaires, décroissants, mouvements sociaux, citoyens ou défenseurs de droits de l'Homme.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
"G8 Dégage!", mot d'ordre du contre-sommet du G8 qui s'est ouvert samedi 21 mai au Havre (AFP - Alain Jocard)

"G8 dégage, les peuples d'abord, pas la finance", proclamait la banderole de tête de ce défilé festif qui a rassemblé entre 4.000 (police) et 7.000 personnes (organisateurs) sous le soleil.

La manifestation rassemblait altermondialistes, syndicalistes, anti-nucléaires, décroissants, mouvements sociaux, citoyens ou défenseurs de droits de l'Homme.

"Ils ferment les usines, ils ferment les écoles, y en a ras-le-bol de ces guignols", "banquiers voleurs, patrons voyoux, la République c'est nous", "tout est à nous, rien n'est à eux", "il faut lutter pour les dégager", "ne laissons pas les affaires du monde aux hommes d'affaires", ont scandé les manifestants de tous âges venus de la région Ouest, pour certains de Paris, très peu de l'étranger.

Une petite centaine de jeunes cagoulés ont lancé de la peinture et des pierres sur un immeuble de bureaux, brisant quelques vitrines, dont celle d'une banque, près de la gare. Les organisateurs qui s'étaient dit déterminés à "éviter toute image négative" se sont immédiatement interposés.

Ce défilé du Havre, qui devait s'achever dans la soirée par un meeting et un concert, était le temps fort du "contre-G8" avant le sommet des chefs d'Etats qui se tient les jeudi 26 et vendredi 27 mai à Deauville, à 17 km de l'autre côté de l'estuaire de la Seine.

"Le mouvement a pour but de reconstruire des solidarités internationales", a dit lors d'une conférence de presse avant la manifestation Thierry Le Paon, secrétaire général de la CGT de Normandie. "Ce que nous voulons, c'est que les questions sociales ne soient pas absentes du G8", a-t-il ajouté.

Dimanche, le contre-sommet du Havre sera consacré à un Forum des alternatives avec une dizaine de débats au menu, notamment sur l'avenir d'internet, les révolutions arabes, le nucléaire et les choix énergétiques, les urgences écologiques et les droits des femmes. La conclusion du mouvement anti-G8 est prévue jeudi avec un regroupement sur l'esplanade de la plage du Havre.

Des actions prévues ailleurs, à Paris et Berlin notamment
Mais le Havre ne sera pas le seul foyer de contestation du G8. Face au déploiement sécuritaire massif pour protéger Deauville - 12.000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés, alors que des drones assurereront la surveillance dans les airs - des activistes anarchistes, autonomes et libertaires ont décidé de bouder la ville balnéaire au profit d'actions décentralisées, comme à Paris et à Berlin.

"Deauville, nous ne boirons pas de ton eau!", proclame l'"Appel de Dijon", adopté fin novembre sur des bases "anticapitalistes et antiautoritaires" à l'issue d'une réunion internationale, et relayé en plusieurs langues sur les sites internet alternatifs. Ce groupe appelle ainsi à "des actions décentralisées": "blocage des flux économiques", "attaques contre les symboles de l'Etat et du capital", "manifestations ou occupations"...

Suivant la consigne, un collectif parisien a décidé d'organiser des manifestations dans la capitale française les 26 et 27 mai. "Le G8 est partout! Nous aussi! Ne les laissons pas décider pour nous!", martèle leur tract.

Dans la même veine, un collectif allemand baptisé "Berlin contre le G8 !", appelle à une manifestation le 26 mai dans la capitale allemande, suivie le lendemain d'"actions créatives directes contre le capitalisme et le G8 ".

Enfin, la Fédération anarchiste a organisé une manifestation ce samedi à Paris en faveur de l'autogestion qui a rassemblé 150 personnes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.