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Piratage de cartes bancaires : 22 interpellations en France

Selon un enquêteur, le préjudice s'élèverait à 6 millions d'euros. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"4000 données bancaires" étaient conservées par l'entreprise Cdiscount, a révélé la Cnil, mercredi 19 octobre 2016.  (MAXPPP)

Les arnaques à la carte bancaire se sont multipliées ces dernières années. Dans la matinée de mardi 5 février, les gendarmes ont interpellé vingt-deux personnes à travers toute la France dans le cadre d'une opération d'ampleur visant à démanteler l'un des réseaux responsables de ces escroqueries. 

De quoi sont-ils soupçonnés ?

Les 22 personnes interpellées sont soupçonnées d'appartenir à un réseau de piratage, a annoncé la gendarmerie. Les pirates présumés sont soupçonnés de s'être procurés, sur des forums internet dédiés à ce genre de fraude, des numéros de cartes bancaires pour faire des achats sur la Toile.

Par ailleurs, ils auraient également pu revendre ces numéros pour contrefaire des cartes bancaires, a indiqué un enquêteur, qui a chiffré le préjudice à plus de 6 millions d'euros.

Où ont eu lieu les interpellations ? 

Au total, 133 gendarmes, dont 35 spécialisés, ont été mobilisés sur cette opération. Des personnes ont été interpellés dans le Gard, l'Hérault, l'Isère, la Mayenne, la Meurthe-et-Moselle, le Nord, le Rhône, la Seine-et-Marne, la Haute-Vienne, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, la Guadeloupe ainsi que dans la capitale. 

Un important matériel informatique a été saisi permettant notamment de ré-encoder des pistes magnétiques, mais aussi des cartes vierges, des faux documents et des biens acquis avec le produit de l'infraction.

Comment les enquêteurs ont-ils procédé ?

Tout a commencé en novembre 2011, après la plainte d'un responsable d'une société victime d'escroquerie à la carte bancaire dans le Lot, rapportent nos collègues de France 3 Rhône-Alpes.

Le groupement de gendarmerie du Lot et la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse, spécialisés dans les nouvelles technologies, décident alors d'enquêter. Ils interpellent plusieurs personnes qui reconnaissent avoir acquis, puis revendu, des numéros de cartes bancaires récupérés illégalement sur internet.

La Juridiction inter-régionale spécialisée (JRIS) s'est alors saisie du dossier et une cellule baptisée "Bac/Cyber 46" a été créée par la direction générale de la gendarmerie.

Une escroquerie de plus en plus commune ?

Une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONRDP), publiée le 9 janvier, a révélé que 650 000 personnes ont été victimes de débits frauduleux en France métropolitaine en 2011. Ils étaient 500 000 en 2010, soit une hausse de 30% sur un an.

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