Mort du jeune Fayed à Nîmes : neuf hommes, de 17 à 30 ans, mis en examen pour homicide en bande organisée

Les huit majeurs, âgés de 18 à 30 ans, ont été placés en détention provisoire. L'enfant de 10 ans, mort en août à Nîmes (Gard), est une victime collatérale de la guerre de la drogue.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers dans le quartier de Pissevin à Nîmes (Gard) le 11 octobre 2023, où un enfant de 10 ans est mort en août. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Neuf hommes, dont un mineur de 17 ans, ont été mis en examen pour homicide en bande organisée dans l'enquête sur la mort de Fayed, 10 ans, victime collatérale de la guerre de la drogue en août à Nîmes, a annoncé le procureur de Marseille samedi 18 novembre. Les huit majeurs interpellés, âgés de 18 à 30 ans, ont été placés en détention provisoire. L'adolescent de 17 ans est, lui, sous contrôle judiciaire, a précisé Nicolas Bessone lors d'une conférence de presse, en expliquant que les personnes interpellées étaient originaires de Nîmes, Marseille et Paris.

Tous sont déjà très connus de la police pour notamment détention d'armes, trafic de stupéfiants, enlèvement et séquestration, association de malfaiteurs. Dans cette équipe figurent aussi de jeunes Marseillais, suspectés d'avoir été appelés en renfort pour la fusillade. Ces personnes ont été arrêtées entre lundi et mardi dans la région nîmoise et dans la région marseillaise. Les enquêteurs sont parvenus à identifier les suspects notamment grâce aux empreintes découvertes sur les douilles retrouvées au sol, en août, après les tirs, a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant ainsi une information du journal Le Parisien.

"Le jeune Fayed et sa famille, des victimes collatérales"

Le 21 août, Fayed, 10 ans, est mort à Nîmes après avoir reçu une balle alors qu'il se trouvait dans la voiture de son oncle, lui-même blessé. Les faits se sont déroulés dans le quartier Pissevin, dans le sud-ouest de la ville, aux alentours de 23 heures. L'oncle, qui habite le quartier, rentrait en voiture avec ses deux neveux quand la fusillade a éclaté. Le second neveu s'en est sorti indemne. "Le jeune Fayed et sa famille n'avaient rien à voir avec le trafic de stupéfiants et sont à l'évidence des victimes collatérales, peut-être une erreur de cible due à la marque de la voiture à l'intérieur de laquelle ils se trouvaient", a expliqué, samedi, le procureur.

L'enquête semble se diriger vers la piste marseillaise puisqu'il apparaît que le point de deal de la cité Pissevin "se retrouve faire l'objet d'assauts de la cité (nîmoise) du Mas de Mingue. Et on sent derrière que la cité du Mas de Mingue aurait des connexions et du soutien de la DZ Mafia", l'un des principaux clans marseillais, a détaillé Nicolas Bessone.

Deux jours après la mort de Fayed, un jeune homme de 18 ans avait été tué sur un point de deal à Nîmes. Les deux enquêtes ont été liées, a aussi précisé le parquet, laissant entendre que cette deuxième victime était peut-être la cible initiale le soir de la mort de Fayed.

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